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Une femme sur trois, 
sous antidépresseurs
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Déroutant

Tels sont les résultats dévoilés par une étude anglo-saxonne. L'organe qui présente ces conclusions condamnent les prescriptions abusives d'antidépresseurs.

Au cours d'une vie, une femme sur trois aurait eu recours à des antidépresseurs. Ce constat inquiétant est révélé par des chercheurs britanniques de l'association féminine " Platform 51 " qui précisent, entre autres, que 48% des femmes qui utilisent ce traitement, l'ont suivi pendant au moins cinq ans, tandis que 24% en ont pris pendant plus de 10 ans.

Selon une enquête menée en Grande Bretagne, la question la plus sensible tient à la facilité de prescription. Les antidépresseurs seraient distribués a tours de bras, au grand dam des associations, qui luttent contre cette médication abusive.

Selon Rebecca Gill, chargée de la communication de Plateform 51, cette facilité de prescription encourage les femmes à recourir aux antidépresseurs. " Nous ne nions pas le rôle de ce traitement, mais en travaillant de concert avec des femmes qui y ont eu recours, nous constatons que la prescription est un peu trop laxiste. Ils sont prescrits trop facilement et souvent présentés comme l'unique remède."  

En effet, pour trois femmes sur cinq s'étant rendues à leur consultation médicale, aucune alternative à l'antidépresseur n'a été proposée. 

Cette association féminine qui déclare une guerre ouverte à l'abus d'antidépresseurs, en rappelle également les dangers. Ainsi, selon une étude américaine, leur consommation durant la grossesse met en danger la santé de l'enfant à naître. Le foetus, en se développant, pourrait présenter des signes d'autisme.

Cette pathologie a été détectée chez 6,7% des enfants exposés à l'antidépresseur de type ISRS, dit inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine, contre seulement 3,3% des enfants dont le développement s'est effectué sans facteurs aggravants.

Au delà des risques liés à la santé, les études dévoilées par l'association Platform 51 ont mis le doigt sur un point délicat. Rebecca Gill précise qu'il existe toujours aujourd'hui, une véritable stigmatisation des pathologies psychologiques. " Il est clair que les femmes [sous antidépresseurs, ndlr] ont peur d'être jugé quant à leur santé mentale, c'est pour cela qu'elles ne diront rien à leurs proches.

Lever ce tabou sera probablement, le premier engrenage d'une lutte efficace contre les prescriptions abusives d'antidépresseurs.

Lu sur Daily Mail

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