Une chercheuse franco-iranienne arrêtée en Iran

L'information avait été révélée vendredi par le site internet iranien de défense des droits de l'homme Gozaar, basé aux États-Unis et a été confirmée dimanche par le porte-parole du gouvernement iranien : la chercheuse Fariba Adelkhah a été arrêtée en juin en Iran.

Âgée de 60 ans, Fariba Adelkhah vit en France depuis 1977. Décrite comme "l'une des plus grandes spécialistes de l'Iran", selon Le Point qui a révélé l'information, elle est directrice de recherche au Centre de recherches internationales du CERI à Sciences-Po. Le service de communication de Sciences Po affirme "qu'elle est actuellement en mission en Iran pour ses recherches" mais ne souhaite pas en dire plus "à la recommandation du ministère des Affaires étrangères".

Le ministère des Affaires étrangères explique dans un communiqué avoir "effectué des démarches auprès des autorités iraniennes pour obtenir de leur part des informations sur la situation et les conditions de l'arrestation de Fariba Adelkhah et demander un accès consulaire". Ils n'auraient pour l'instant reçu aucune réponse satisfaisante.

Cette arrestation survient alors que les tensions sont au plus haut entre l'Iran et les Etats-Unis. Les pays européens dont la France tentent de jouer les médiateurs pour sauver l'accord sur le nucléaire, sans succès pour l'instant. Selon un spécialiste de l'Iran cité par le Point, il s'agit "clairement d'une opportunité saisie par les Pasdaran pour gêner le dialogue entamé par Emmanuel Macron". Il ajoute : "En Iran, la situation est très tendue en interne. Les Iraniens sont paniqués et divisés quant à la politique à suivre pour sauver la République islamique avec la crise économique que connaît le pays et la politique menée par Trump."