Un viticulteur condamné à 500 euros d'amende pour son refus des pesticides<!-- --> | Atlantico.fr
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Loi contre Nature

La décision du tribunal correctionnel de Dijon a suscité de nombreuses réactions.

Pour avoir refusé de répandre des pesticides sur ses 10 hectares de vigne, Emmanuel Giboulot devra donc verser une amende de 1 000 euros, dont 500 avec sursis. Depuis le 7 juillet 2013, un arrêté préfectoral astreint tous les producteurs de Côte-d'Or à recourir aux pesticides pour endiguer la flavescence, une épidémie qui sévit sur les vignes françaises depuis près de 60 ans. Si le viticulteur écope d'une condamnation bien inférieure à la peine maximum applicable pour ce type de délit (six mois de prison avec sursis et 30 000 euros d'amende), la décision du tribunal correctionnel de Dijon revêt une importance symbolique, qui a rapidement suscité des réactions.

La député d'Europe Ecologie les Verts, Sandrine Bélier, y voit notamment un "signal extrêmement négatif envoyé à toutes celles et ceux qui, comme Emmanuel Giboulot, pratiquent une agriculture conciliant performance économique et écologique". Devant la centaine de personnes venue l'épauler dans sa démarche, le viticulteur bio a déclaré: "Je ne me sens pas du tout coupable, c'est intolérable aujourd'hui d'être obligé de se masquer, d'être dans la peur quand on assume une position". Lors de l'audience, la procureur Jeanne Delatronchette avait accusé le viticulteur de motiver son choix par "choix idéologique". A la sortie de l'audience, l'intéressé a décidé de faire immédiatement appel de sa condamnation.


Lu sur Le Monde

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