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Un pas en avant, deux pas en arrière
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Karachigate

L'enquête sur l'attentat de Karachi n'en finit pas de susciter commentaires, interprétations personnelles et autres démentis aux termes desquels la droite tend finalement à se déchirer avec, d'un côté, les amis de JacquesChirac et, de l'autre, les fidèles d'EdouardBalladur.

Au milieu de ce tumulte, une personnalité politique se démarque par la place qu'elle a tenue dans les arcanes du pouvoir entre 1993 et 2007. Tour à tour secrétaire général de l'Elysée, ministre et Premier ministre, Dominique de Villepin a pu suivre de très près ce qu'il s'est joué autour de ce contrat de vente de 3 sous-marins passé avec le Pakistan en 1995. Et aujourd'hui, la teneur de ses accusations tend à s'édulcorer au fil de ses déclarations.

Ainsi, au printemps 2010, Dominique de Villepin évoque de nombreuses écoutes menant sur la piste de rétro-commissions ayant pu financer la campagne électorale d'EdouardBalladur en 1995. "Juste après son élection, Chirac avait été très clair en évoquant devant moi “le trésor de Balladur” auquel il voulait s'attaquer", disait-il.

Vendredi soir sur TF1, l'ancien Premier ministre de JacquesChirac évoque de "très forts soupçons de rétro-commissions". "Il y avait des commissions légales et des commissions qui revenaient vers la France, vers des personnalités - politiques ou non -  qui, elles, étaient illégales", déclarait-il.

Puis, M. de Villepin va relativiser ses dernières déclarations à la suite desquelles l'Elysée avait regretté des "successions d'insinuations" et des "allégations calomnieuses". Dimanche soir sur TV5 Monde, il a expliqué qu'il ne disposait "pas de preuves formelles" de l'existence de cet argent occulte. Il excluait par ailleurs tout lien entre l'arrêt des commissions en 1995 et l'attentat de 2002.

Il appartient désormais au juge d'instruction Renaud Van Ruymbeke de démêler le vrai du faux. Il devrait recevoir Dominique de Villepin dans la semaine.
Les familles des victimes de l'attentat de Karachi ont demandé, elles, l'audition de l'actuel ministre de la Défense, AlainJuppé
, qui était Premier ministre en 1995.

Par ailleurs, un témoin clé de l'affaire réaffirme ce matin que les rétro-commissions ont bel et bien été arrêtées, mais il ne dresse pas de lien avec l'attentat de 2002.

Lu sur Rue 89

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