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Un anti-VIH présente des risques de malformations neurologiques pour le fœtus
©Valery HACHE / AFP

Mise en garde

Fréquemment utilisé en combinaison pour entamer un traitement antirétroviral, le dolutégravir augmente le risque de malformations neurologiques chez le fœtus.

Mardi 24 juillet, Le Monde rapportait les résultats d'une étude menée au Botswana, pays d'Afrique australe où "la prévalence de l’infection par le VIH approche les 23 % de la population âgée de 15 à 49 ans, en majorité des femmes", indique le quotidien. Présentés à Amsterdam mardi lors de la 22e Conférence internationale sur le sida, ces travaux indiquent que le dolutégravir (DTG), un médicament antirétroviral à l'efficacité prouvée et la plupart du temps bien toléré, accroît le risque de malformations neurologiques chez les fœtus.
En 2016, le Bostwana introduisait le dolutégravir dans la trithérapie de prédilection pour démarrer un traitement anti-VIH chez l'adulte, précise Le Monde. Le DTG venait alors remplacer l'éfavirenz, un antirétroviral plus ancien "dont l’innocuité au cours de la grossesse est mieux documentée", rapporte le journal. C'est ce dernier point qui avait encouragé l'OMS, dans ses recommandations sur l'utilisation des anti-rétroviraux, actualisées en 2016, à recommander pour les femmes enceintes les combinaisons utilisant l'éfavirenz.
Entre le 15 août 2014 et le 1er mai 2018, Rebecca Zash (Botswana Harvard AIDS Institute) et ses collègues ont étudié l'issue des accouchements de huit hôpitaux publics du Bostwana. Les sages-femmes examinaient cliniquement tous les avants après l'accouchement, qu'il s'agisse de bébés vivants ou mort-nés. Finalement, sur les 89 000 enfants étudiés, 86 présentaient une "anomalie neurologique survenant lors des premières étapes de la vie de l'embryon : le défaut de fermeture du tube neural, qui entraîne des malformations du cerveau et de la moelle épinière", indique Le Monde.
Surtout, la proportion d'enfants présentant cette malformation était plus dix fois importante chez ceux ayant été exposés au dolutégravir depuis la conception (0,94%), que chez les nourrissons dont les mères étaient séronégatives (0,09%). En outre, aucun cas n'a été répertorié chez les nouveaux nés exposés plus tardivement au DTG. Dans le cas de traitements précoces excluant le DTG, seuls 0,12% des enfants présentaient la malformation. Enfn, lorsque le traitement précoce comprenait de l'éfavirenz et non du dolutégravir, la prévalence n'était que de 0,05%. "L’étude montre donc une augmentation du risque d’anomalie neurologique avec le DTG pris en tout début de grossesse et pas d’accroissement de ce risque avec l’éfavirenz", précise ainsi Le Monde.
Lu sur Le Monde

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