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UMP : Sarkozy veut un débat sur l'Islam et appelle Hollande à la "pudeur" sur le "ni-ni"
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Conseil national

Après une semaine de tensions quant à sa position face au FN dans le Doubs, l'UMP a voulu afficher son unité aujourd'hui lors de son Conseil national à Paris.

Nicolas Sarkozy l'assure : l'UMP "sort de cette semaine renforcée", a-t-il déclaré en clôture du Conseil national du parti, qui a réuni des centaines de conseillers nationaux à Paris pour une journée de débats. Après une semaines marquée par les divergences d'opinion sur la position à adopter face au FN.

Sur ce point, l'ancien chef de l'Etat s'est adressé à François Hollande, qui lui a reproché de ne pas avoir clairement pris position contre le FN : "Je lui demande de la pudeur lorsque nous avons décidé que ce ne serait ni le Front national, ni le PS" que l'UMP soutiendrait dans la 4e circonscription du Doubs." Il a assuré l'auditoire de sa volonté de "combattre le FN et ceux qui font monter le FN."

Tout au long de la journée, le parti a tâché de s'afficher uni, même si aucun des candidats pour 2017 n'ont revu leurs positions respectives : François Fillon a de nouveau plaidé pour une rupture "radicale", arguant que "si on considère que les 35 heures font du mal à la France, on ne tergiverse plus, on les abroge. Si l'on admet que les régimes de retraite sont dans l'impasse, on ne biaise pas, on porte l'âge légal de départ à 65 ans. Si l'on pense que le code du travail est l'ennemi de l'emploi, on le réécrit."

Alain Juppé, qui avait prévenu qu'il viendrait avec son "gilet pare-balles" et son "casque à boulons", a essuyé quelques sifflets à son arrivée, mais a tout de même commencé son discours en lançant un appel à "l'unité autour de celui dont l'élection est incontestable et incontestée". Il a toutefois été chahuté lorsqu'il a plaidé pour l'union de l'UMP et du centre, raillant les "réflexes pavloviens" de certains aux simples mentions de Christiane Taubira ou du MoDem.

Voir la vidéo : Alain Juppé sifflé au Conseil national de l'UMP

Sur le FN, il n'a pas dévié de sa ligne : "Il y a des choses à clarifier, notamment sur notre ligne politique", a-t-il affirmé. "Toute stratégie de complaisance avec les extrêmes est inacceptable et suicidaire. La tentation existe chez nos électeurs (…) elle existe même parmi nous", a-t-il regretté.

Nicolas Sarkozy a répondu à ce passage dans son discours de clôture, disant : "Alain, jamais je ne penserais à copier des gens pour qui je n'ai pas de respect - je parle des gens du FN - mais jamais je ne renoncerai à évoquer des questions au prétexte qu'ils en ont mal parlé", a-t-il assuré.

Parmi ces questions, il y a notamment le débat sur l'islam et la République. Avant les discours des anciens Premiers ministres, des tables-rondes avaient été organisées dans la matinée. Celle sur "la crise des valeurs républicaines et de l'identité française" a été la plus animée.

A lire aussi : Conseil de l'UMP : Sarkozy appelle à "sortir des idées du 19e siècle"

Xavier Bertrand, qui a souligné que "l'interdiction de la burqa, que nous avons votée - et c'est tout à notre honneur - n'est pas appliquée partout en France", a lancé le débat en demande une "tolérance zéro" pour ceux qui ne "respectent pas les lois de la République". 

Nicolas Sarkozy a rappelé sa gestion des émeutes de 2005, à l'époque où il était ministre de l'Intérieur, et a taclé ceux qui, à l'intérieur de l'UMP, s'étaient demandés où il était "allé chercher cette idée de faire un débat sur l'identité nationale".

"Doit-on continuer à accueillir des immigrés alors que la machine à intégrer est en panne ?", a-t-il lancé ?  Nicolas Sarkozy a annoncé la tenue prochaine d'une "journée de travail" intitulée "Islam en France ou islam de France?".  "On ne peut pas continuer à utiliser le mot intégration, il faut utiliser le mot assimilation. L'intégration, c'est je viens comme je suis, je ne change rien à ce que je suis. L'assimilation, c'est on vous accueille tel que vous êtes mais vous adoptez la langue, la culture, l'histoire, le mode de vie du pays qui vous accueille", a déclaré l'ancien chef de l'Etat lors de la table-ronde sur les valeurs

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