UMP : Alain Juppé a présenté "les grandes lignes" de son "projet pour l'alternance"

Tout un symbole. Alain Juppé n'a pas hésité à répéter tout au long de ces derniers jours, qu'il ne craignait pas le retour de Nicolas Sarkozy, qu'il irait au bout des choses". Visiblement, le maire de Bordeaux a bien l'intention de se présenter comme le principal challenger de l'ancien prédisent de la République. Pour preuve, dimanche soir alors que l'ex-chef de l'Etat était interviewé sur France 2, il a présenté sur son blog, "les grandes lignes" de son "projet pour l'alternance".

Intitulé "On va le faire ensemble", Alain Juppé évoque de nombreux tèmes comme la croissance, l'Europe, l'Éducation nationale, ou encore l'unité nationale. Il raconte aussi son dimanche à Angoulême où il était l'invité des militants UMP départementaux. "Accueil chaleureux. Je les sens motivés. (...) réunir, avec la direction collégiale, les conditions d'une élection incontestable à la présidence de l'UMP" demande l'ancien Premier ministre. Puis il écrit avoir "tracé les grandes lignes du projet auquel il travaille pour l'alternance". D'abord, une "nouvelle croissance, condition de tout recul durable du chômage et d'une réduction solide de nos déficits". Alain Juppé estime aussi qu'il faut "une nouvelle Europe, moins productrice de normes et de contraintes bureaucratiques" centrée sur la croissance, "mieux organisée au sein de la zone euro, coeur politique de l'Union", mais "plus souple" pour "ceux qui veulent avancer moins vite". 

Le match pour 2017 est donc apparemment lancé entre les ténors de l'UMP. Invité du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-i>Télé, Alain Juppé avait affirmé être candidat à "des primaires de la droite et du centre" en 2016 avant de dire "Quand je me rase le matin, je ne pense pas à Sarkozy". L'ancien président a aussi évoqué le maire de Bordeaux dans son intervention télévisée. "Alain Juppé, je l'ai connu quand j'avais 20 ans. C'est un partenaire, c'est un ami, c'est un compagnon, c'est quelqu'un pour qui j'ai même de l'admiration et j'aurai besoin de lui" a dit Nicolas Sarkozy. Une phrase peu appréciée par le camp Juppé.

Sur Twitter, l'un des proches conseillers du maire de Bordeaux, Gilles Boyer, a aussitôt ironisé : "@alainjuppe aura besoin de @nicolassarkozy, un partenaire, un ami, un compagnon". 2017, c'est déjà demain.