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Bachar el-Assad 
ne "s'inclinera pas"
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Dernière chance ?

La Ligue arabe avait donné à Bachar el-Assad jusqu'à samedi soir pour cesser la répression.

(Mise à jour le 20 Novembre à 13h30)

11 civils morts samedi, et au moins trois dimanche matin : les violences ne ralentissent pas en Syrie. Quelques heures après l'expiration de l'ultimatum lancé par la Ligue arabe, Bachar el-Assad reste inflexible.

Dans un entretien accordé au Sunday Times, il estime que l'injonction avait pour but de "fournir aux pays occidendaux un prétexte pour mener une intervention militaire contre la Syrie". Lui même se dit prêt à combattre et à mourir. "Chaque goutte de sang versé me touche personnellement. Mais mon rôle est de penser aux décisions à prendre pour éviter de nouveaux massacres."

"Le conflit, et la pression pour soumettre la Syrie continueront. Mais la Syrie ne s'inclinera pas", a-t-il déclaré, ajoutant qu'une intervention militaire constituerait un "tremblement de terre" au Moyen-Orient.

>> Regardez un extrait de l'interview de Bachar el-Assad sur le Sunday Times

Le régime syrien dirigé par Bachar el-Assad semble faire peu de cas de l'ultimatum posé par les 22 membres de la Ligue arabe. Après avoir été suspendue de l'organisation dimanche 13 novembre, la Syrie risque de nouvelles sanctions si la répression violente qu'elle exerce à l'encontre des opposants au régime ne cesse pas d'ici samedi à 23 heures (heure française).

Vendredi, les forces du régime ont encore tué 17 civils, parmi lesquels deux enfants, à l'occasion d'une nouvelle manifestation appelant les Etats à rappeler leurs ambassadeurs en signe de protestation (comme la France l'a fait mercredi). Organe le plus actif des forces armées de la rébellion, l'Armée libre de Syrie aurait quant à elle tué trois membres des forces de sécurité. En tout, la répression aurait fait plus de 3 500 morts en huit mois, selon les estimations de l'ONU.

De son côté, le régime tente de gagner du temps. Il vient d'envoyer à la Ligue arabe une proposition prévoyant d'accueillir 500 observateurs étrangers en Syrie, que l'organisation est en train d'examiner.

Ce qui ne convainc guère la Grande-Bretagne, qui multiplie les rencontres avec les dirigeants de l'opposition syrienne, et la France, qui a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à réagir, en aggravant les sanctions à l'encontre du régime. La Turquie, autrefois alliée d'el-Assad, a également fait savoir que "s'il n'y avait pas de réponse à l'ultime tentative de la Ligue arabe, certaines mesures devr[aient] être prises". Les Etats-Unis, de leur côté, affichent leur crainte d'une guerre civile, alors que les déserteurs de l'armée sont chaque jour plus nombreux à rejoindre la rébellion.

Lu sur Al Jazeera

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