Ukraine : un accord trouvé pour le retrait des armes lourdes

Plus d'une semaine après la signature d'un accord à Minsk entre le président ukrainien, Petro Porochenko, et son homologue russe, Vladimir Poutine, sous l'égide de la France et de l'Allemagne, les premiers effets entreraient enfin en vigueur. La situation semblait pourtant s'assombrir alors que des combats ont eu lieu toute la semaine. Mais la plupart d'entre eux aurait cessé sur les différents fronts.

Dimanche matin, les autorités ukrainiennes et les séparatistes pro-russes ont annoncé avoir trouvé un accord pour débuter le retrait des armes lourdes présentes sur le front, l'une des conditions prévues par l'accord Minsk 2. Certains médias ont annoncé que cette décision prendrait effet dès dimanche, une annonce jugée prématurée par un haut responsable ukrainien, le général Olexandre Rozmaznine.

Dans l'accord formulé à Minsk est prévue la création d'une zone tampon de 50 kilomètres à 140 entre l'Ukraine et les territoires autoproclamés. Cette dernière aurait dû débuter dès le 17 février en même temps que l'application d'un cessez-le-feu, pour le moment pas respecté notamment en raison des attaques séparatistes dans la ville de Debaltseve où 2 500 soldats ukrainiens étaient parvenus à s'extirper.

Alors que le calme semble précaire, un échange massif de prisonniers s'est également tenu samedi. Les rebelles prorusses ont relâché 139 soldats ukrainiens en échange de la libération de 52 combattants séparatistes par le pouvoir de Kiev. Un échange qui a eu lieu à Jolobok, un village situé sur le front dans la région de Lougansk.

C'est dans ce contexte que Washington a annoncé samedi soir envisager de nouvelles sanctions à l'encontre de la Russie, soupçonnée de soutenir les séparatistes de l'Est de l'Ukraine.