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Ukraine : Gerhard Schröder, fidèle à Poutine, estime que l’UE est responsable de la crise
©Reuters

Avis divergent

L’ancien chancelier allemand a notamment affirmé ce dimanche dans un journal allemand que « l'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays profondément divisé culturellement ».

En fêtant son anniversaire en compagnie de son ami Vladimir Poutine, Gerhard Schröder avait provoqué un tollé général. En effet, en pleine crise ukrainienne, l’ancien chancelier allemand n’avait pas hésité à s’afficher publiquement en compagnie du président russe. Ce qui avait poussé le gouvernement allemand à prendre ses distances. Plutôt discret depuis, l’ancien dirigeant est sorti de sa réserve ce dimanche. Dans le journal Welt am Sonntag, Gerhard Schröder se défend : « Le président russe n'est pas une persona non grata ».

L'ancien chef du gouvernement allemand a souligné qu'il n'avait pas songé un instant à renoncer à la réception organisée en son honneur à Saint-Pétersbourg. « Je savais évidemment que je serais photographié. Mais je n'ai rien à cacher. Nous nous saluons depuis le jour où j'ai fait sa connaissance, soit depuis plus de 14 ans. Je ne veux rien y changer, même à cette époque difficile ».

Après être revenu sur cette polémique, Gehrard Schröder a ensuite fait un point sur la situation en Ukraine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son opinion diverge de celles des autres dirigeants européens. Il estime en effet que l'Union européenne est la principale responsable de la crise ukrainienne. « L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE en faveur d'un traité d'association » que Bruxelles voulait signer avec l'Ukraine, affirme-t-il. « L'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays profondément divisé culturellement. Depuis toujours, les gens du sud et de l'est du pays sont plutôt tournés vers la Russie et ceux de l'ouest, plutôt vers l'UE », rappelle aussi l’ancien chancelier. Et de poursuivre : « On pouvait parler d'un traité d'association, mais il aurait fallu le faire avec la Russie dans le même temps. L'erreur de départ a été de dire ce sera ou un traité d'association avec l'UE ou une union douanière avec la Russie ».

Tout en assurant par ailleurs que « des erreurs ont été commises de toutes parts », Gerhard Schröder ne condamne pas le rattachement de la Crimée à la Russie, à la suite d'un référendum pourtant jugé illégal par la communauté internationale. « Le rattachement de la Crimée est contesté sur le plan du droit international, mais c'est maintenant une réalité. La Crimée a décidé par référendum qu'elle voulait être une région russe. Et cela a été appliqué », relève-t-il. Enfin, il relativise l'influence de Moscou sur les séparatistes pro-russes ukrainiens. « L'idée qu'il suffirait que le président russe ou le chef du gouvernement ou qui que ce soit d'autre n'aurait qu'à dire "basta" pour que tout rentre dans l'ordre n'est certainement pas réaliste ». Voilà qui devrait faire parler.

Lu sur Le Figaro

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