Tunisie : des milliers de personnes dans la rue après l'assassinat de Mohamed Brahmi<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Tunisiens sont das la rue suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi
Les Tunisiens sont das la rue suite à l'assassinat de Mohamed Brahmi
©REUTERS/Zoubeir Souissi

Ça chauffe

La famille de l'opposant a accusé le parti islamiste Ennahda, au pouvoir, d'être responsable du meurtre.

Retour des troubles en Tunisie. L'assassinat du député Mohamed Brahmi va-t-il mettre le feu aux poudres ? La question mérite d'être posée tant la tension est remontée d'un cran ce jeudi. " Mohamed Brahmi, coordinateur général du Mouvement populaire et membre de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a été assassiné par balles devant son domicile dans la région de l’Ariana", ont annoncé la télévision nationale Watanya et l’agence officielle TAP. Une déclaration qui a amené les Tunisiens dans la rue. 

En effet, des dizaines de personnes se sont rassemblées à Tunis et dans la région de Sidi Bouzid pour dénoncer ce meurtre. "La Tunisie est libre, les frères dégagent", ont-ils scandé en référence au lien d’Ennahda, le parti islamiste au pouvoir, avec la confrérie des Frères musulmans en Egypte. "Ghannouchi assassin", "Ennahda doit tomber aujourd’hui", "l’Assemblée constituante doit être dissoute", ont menacé les manifestants.

"Les commanditaires de ce crime ont choisi le jour où les Tunisiens fêtent la République pour perpétrer un deuxième assassinat politique", après la révolution, a déclaré à l’AFP, un manifestant. "C’est un complot contre le pays et le gouvernement en assume la responsabilité par l’absence de vigilance", a renchéri un autre.  Alors qu'une femme en pleurs s'interroge : "Pourquoi ce coup de poignard durant le ramadan? Quelle message veut-on nous transmettre ?". Dans le même temps, des manifestations ont éclaté à Sidi Bouzid, ville natale de Mohamed Brahmi, où des centaines de personnes s'en prenaient verbalement au chef du parti d’Ennahda, Rached Ghannouchi, selon un journaliste de l’AFP. 

La famille de l'opposant a accusé le parti islamiste Ennahda d'être responsable du meurtre. "J’accuse Ennahda, ce sont eux qui l’ont tué", a affirmé en pleurs Chhiba Brahmi, la sœur du défunt, sans avancer de preuves. "Notre famille avait le sentiment que Mohamed allait connaître le même sort que Chokri Belaïd", a-t-elle ajouté, citant l’opposant anti-islamiste également assassiné par balles le 6 février dernier.

Lu sur Libération.fr

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