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"Tu vas les bouffer" : quand Benalla se vantait du soutien de Macron
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Grâce présidentielle

Le site Mediapart a publié des enregistrements audios attribués à Alexandre Benalla et Vincent Crase, qui dateraient de fin juillet. Une conversation dans laquelle l'ex-chargé de mission de l'Élysée se targue de jouir du soutien d'Emmanuel Macron.

Les jours se succèdent, les révélations au sujet de l'affaire Benalla également. Mediapart a publié ce jeudi 31 janvier l'enregistrement audio d'une conversation téléphonique que le site d'informations attribue à Alexandre Benalla et Vincent Crase. L'ex-collaborateur de l'Élysée, tout juste licencié, revendiquait alors le soutien du chef de l'État.

"Il est comme un fou"

La conversation, entretenue le 26 juillet, est tout simplement édifiante. "Le patron, hier soir, il m'envoie un message, il me dit: 'Tu vas les bouffer, t'es plus fort qu'eux, c'est pour ça que je t'avais auprès de moi. Je suis avec Isma (Ismaël Emelien, conseiller spécial du président, ndlr), on attend Le Monde, etc'", explique Alexandre Benalla à son collègue Vincent Crase, lui aussi inculpé dans l'affaire des violences du 1er Mai, en référence au long entretien accordé à l'époque au quotidien dans la foulée. "Donc le patron (Emmanuel Macron, ndlr) nous soutient ?", s'enquiert l'interlocuteur, présenté comme Vincent Crase, ancien responsable de la sécurité de La République en marche.

"Ah ben il fait plus que nous soutenir", confirme Benalla. "Il est comme un fou. […] C'est énorme quand même", lâche-t-il, comme amusé par la situation. Le président de la République ne serait d'ailleurs pas la seule personne à le soutenir. Quand Crase lui demande sur qui il peut s'appuyer, l'ancien garde du corps cite "le président, Madame (Brigitte Macron), Ismaël (Emelien), qui me conseille sur les médias et compagnie". Des affirmations formellement démenties par l'Elysée, sollicité par Mediapart.  

Macron, "il est mort de rire"

Mais ce n'est pas tout. Au fil de la discussion, les deux interlocuteurs reviennent plus en détails sur les remous judiciaires, administratifs et médiatiques causés par les révélations de l'affaire. "C'était un film d'histoire quand même, hein ?", fait remarquer Benalla. "Ah ben c'est un cauchemar, oui ! Un film d'horreur", rétorque le gendarme réserviste. "C'est une bonne expérience", se réjouit alors Alexandre Benalla, dans une séquence complètement lunaire. "À 26 ans, si tu veux, y a pas grand monde qui vit… qui provoque deux commissions d'enquête parlementaires, qui bloque le fonctionnement du Parlement…".

"Ça te fait rire ?", réplique Crase. "Lui (Emmanuel Macron), ça le fait marrer ! Lui, il est mort de rire. Nerveusement, mais ça le fait marrer. Ça le choque pas plus que ça", lâche Benalla. "Il dit : 'On est entouré d'une bande de débiles. Si demain, il y a une […] crise, comment ça va se passer, quoi ? C'est Isma (Ismaël Emelien) qui m'a dit ça tout à l'heure. Il m'a dit : 'Écoute, si demain il y a un truc vraiment beaucoup plus grave, qu'est-ce qu'il va se passer ? Ils vont réagir comment tous ces cons ?'", indique Alexandre Benalla. Des révélations qui, si elles s'avèrent, devraient mettre Emmanuel Macron et son entourage dans de beaux draps.

Mediapart

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