Troisième conférence sociale : les enjeux d’une réunion sous tension

Cette troisième conférence sociale s’ouvre dans une atmosphère tendue. Environ 300 personnes ont rendez-vous au Palais d'Iéna, à Paris ce lundi pour discuter de la mise en oeuvre du pacte de responsabilité et des récentes décisions du gouvernement. Les syndicats et patrons seront attendus à partir de 15h30, alors que le discours d'ouverture de François Hollande est prévu à 17h30.

Les dirigeants des organisations syndicales de la CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC et patronales du Medef, CGPME,UPA, devraient être présents pour aborder le thème du taux de chômage record et de faible croissance.

3,3 millions de personnes en France n’ont pas de travail et François Hollande a l'intention de réitérer son souhait de leur venir en aide. "L'enjeu de la conférence, ce sera avant tout l'emploi", a-t-on appris au ministère du Travail.  La semaine dernière, Manuel Valls a annoncé un report à 2016 de l'entrée en vigueur du compte pénibilité, qui prévoit un départ en retraite plus tôt pour certains salariés. Cette mesure, qui était prévue d’entrer au 1er janvier 2015, est vivement critiquée par les syndicats. Le premier ministre a aussi invité les partenaires sociaux à réfléchir à une simplification du Code du travail. Cette initiative a également été repoussée par les syndicats, dont la CGT et FO qui menacent de boycotter partiellement la conférence.

"Pas question de cantonner les syndicats dans un rôle de figuration", a déclaré, Thierry Lepaon du syndicat FO. "À quoi ça sert une conférence sociale si tout est annoncé avant", s'est interrogé Jean-Claude Mailly dimanche soir sur BFM TV. Ces derniers devraient décider lundi si ils participeront mardi aux tables rondes présidées par neuf ministres et si ils resteront jusqu’au discours de clôture de Manuel Valls.

La première conférence sociale a eu lieu en juillet 2012, alors que la deuxième s'est tenue en juin 2013. Ces réunions avaient permis la mise en place de réformes majeures telles que la loi de 2013 sur la sécurisation du marché de l'emploi ou la loi de 2014 sur la formation professionnelle.