Traité budgétaire européen : les réactions des députés

Jean-Marc Ayrault avait en effet la lourde tâche ce mardi de prononcer devant l'Assemblée nationale sa " déclaration sur les nouvelles perspectives européennes " qui donnait le coup d'envoi aux débats parlementaires sur la ratification du traité budgétaire européen, texte très décrié par de nombreux députés, et qui se transforme en véritable test pour le président François Hollande. Suite à son discours, les réactions des députés ne se sont pas fait attendre :

Christian Jacob, chef de file du groupe UMP : Je n'ai pas vu grand chose de nouveau. Vous débutez bien mal votre premier acte. Courageusement, vous avez choisi le débat sans vote au risque de fragiliser davantage votre autorité dans votre camp […] Vous avez choisi de jouer petits bras.

Luc Chatel, député UMP : ce traité est mot pour mot ce qui avait été négocié par Nicolas Sarkozy. Nous l'avons soutenu, et donc nous votons ce texte parce que nous sommes cohérents dans notre pensée politique.

Lionel Tardy, député UMP : Un Premier Ministre fatigué, sans punch, sans conviction ... l'hémicycle s'endort !

Jean-Louis Borloo, député UDI : Ce qui est formidable avec vous monsieur le Premier ministre, c'est que vous êtes transparent. […] Tout ceci manque de sérieux, de rigueur et de vérité.

Jean-Luc Mélenchon, Parti de gauche : Le masque tombe […] C'est bien le traité Sarkozy que défendent désormais Jean-Marc Ayrault et François Hollande. Contrairement à ce que dit Ayrault, ce n'est pas une première étape dans la réorientation de l'Europe. C'est la poursuite pure et simple de la même politique européenne : l'austérité généralisée. Et la catastrophe grecque, portugaise et espagnole est mise à l'ordre du jour en France

François de Rugy, député écologiste : Le groupe écologiste à l'Assemblée nationale a pris position contre ce traité tout comme le mouvement Europe Ecologie-Les Verts. Il y a quelques députés qui, à titre personnel, et il n'y a aucune raison de leur en vouloir, exprimeront une sensibilité différente.

Jérôme Guedj, député socialiste : On n'est plus sous l'ère Sarkozy où c'était le caporalisme et tout le monde le doigt sur la couture du pantalon. Il y a un débat qui existe, il est l'honneur de la gauche, il est l'honneur de ce gouvernement. Après il y a une divergence irréductible mais qui n'a rien à voir avec ce qu'on a connu par exemple en 2005 entre le " oui " et le " non ".

Alain Bocquet, député communiste : Il n'est pas trop tard (...) pour détricoter ce traité scélérat, et lutter contre la domination des marchés financiers. C'est le combat que nous continuons de mener. En refusant le grand débat et du référendum demandé par les deux tiers des Français vous prenez une grande responsabilité.

Bruno Le Roux, chef de file du groupe SRC : La réorientation européenne est clairement en marche (...) Ce texte constitue un marchepied pour la réorientation de l'Europe.

Jean Lassalle, député MoDem : Je suis très inquiet de voir notre pays prendre l'habitude de traiter ce sujet, qui occupe tous les esprits, sans consulter le peuple.