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Un immense gisement de terres rares dans le Pacifique ?
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Sous-marin

Des chercheurs japonais annoncent la découverte de réserves sous-marines 1 000 fois plus importantes que celles actuellement connues sur terre. Des minerais indispensables pour les produits high-tech, mais dont l'exploitation reste difficile.

Bonne nouvelle (si elle est confirmée)  pour les industriels de l'univers high-tech, des chercheurs japonais annoncent avoir découvert un immense gisement de terres rares qui tapisserait le fond de l'océan Pacifique. Jusqu'à présent, la Chine possédait 90 % des terres rares produites dans le monde (environ 112 000 tonnes/an), et les prix ne cessent de monter, ce qui inquiète les industriels.

Les spécialistes japonais détaillent leurs travaux dans le prochain numéro du journal Nature Geoscience. La nouvelle est importante, car le Japon est très présent dans l'industrie high-tech qui consomme beaucoup de terres raresqui servent aussi bien aux écrans plats des ordinateurs et des téléviseurs, qu'aux véhicules électriques, ou aux éoliennes. Les gisements iraient des îles Hawaï jusqu'à la Polynésie Française. Les zones concernées seraient principalement dans les eaux internationales à des profondeurs allant de 3 500 à 6 000 mètres précise le quotidien japonais Nikkei daté du 4 juillet.

La surface totale couverte serait de l'ordre de 11 millions de km2, pour environ 100 milliards de tonnes de terres rares. Soit mille fois plus que les réserves connues actuellement dans les gisements terrestres. Mais leur exploitation nécessite une autorisation de l'autorité chargée du fonds de des océans, l'International Seabed Authority, née après la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer.

Le magazine Nature explique que l'équipe japonaise a prélevé 2 000 exemplaires de sédiments en 78 endroits du Pacifique, où ils ont trouvé des concentrations de terres rares dans la boue, avec des concentrations allant de 0,2 % à 0,1 %. Cela paraît peu, mais c'est plus que dans certaines mines terrestres.

"Les minerais pourraient être extraits par lixiviation acide de la boue - un procédé de lessivage - au fond de l'océan." précise l'Usine Nouvelle, mais certains s'inquiètent des conséquences écologiques d'une telle exploitation à grande échelle.

Par contre, rien ne prouve que ces gisements soient commercialement exploitables, que leur rentabilité soit envisageable. L'équipe japonaise reconnaît que la question se pose, mais considère que la réponse n'est pas de son ressort.

L'information a été reprise dans le monde entier. Aussi bien en France (avec les Echos) qu'en Grande Bretagne (sur BBC News).

G.K.

Lu dans le Nikkei

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