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Tension entre l'Allemagne et la France : le ministère allemand de l'Economie critique la politique française dans un rapport
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Rififi

Par ailleurs, dans un quotidien régional, le commissaire européen à l'Énergie, l'Allemand Günther Oettinger, appelle Paris à passer à la vitesse supérieure.

"L'industrie française perd de plus en plus en compétitivité, la délocalisation à l'étranger des entreprises se poursuit". Cette phrase émane d'un rapport interne publié par le quotidien Handelsblatt, élaboré par les fonctionnaires du ministère de l'Economie de Philipp Rösler. Et ce n'est donc pas très flatteur pour la France et sa politique économique. 

Le document fait également état des "coûts du travail en forte hausse" en France. Le journal conclut deux pages d'analyse sur la France en notant que "le fier voisin" français "menace de devenir l'homme malade de l'Europe". Pas très rassurant si l'on croit la vision allemande.  La publication de ce rapport en une du quotidien intervient en plus, dans un contexte tendu des relations franco-allemandes, après les attaques frontales du Parti socialiste français contre la politique de la chancelière Angela Merkel, accusée d'étouffer la croissance en Europe pour des motifs "égoïstes". Berlin a tenté de minimiser la portée de ces critiques, et s'abstient de manière générale de montrer la France du doigt ces derniers temps. Mais la presse allemande et nombre d'observateurs ont vu dans les attaques du PS une tentative de détourner l'attention du rythme poussif de mise en oeuvre de réformes en France.

Par ailleurs, dans le quotidien régional Kölner Stadtanzeiger, mardi, le commissaire européen à l'Énergie, l'Allemand Günther Oettinger, appelle Paris à passer à la vitesse supérieure. "Ma position est : nous sommes prêts à accepter le (déficit public) de 2013 seulement si des réformes structurelles sont mises en oeuvre. Des réformes du marché du travail, un temps de travail allongé, un plafonnement de la croissance des retraites, des suppressions de postes dans le secteur public", a dit le conservateur. Paris ne respectera pas cette année le plafond de déficit public imposé par les règles européennes et espère la clémence de ses partenaires en promettant des réformes et un respect du pacte de stabilité l'an prochain. Un "retard" qui n'est pas au goût des Allemands.

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