Tahar Mejri, le père du petit Kylan tué dans l'attentat de Nice, est décédé

Tahar Mejri avait profondément marqué l'opinion publique le soir du 14 juillet 2016. Après l'attentat de Nice, il était submergé de chagrin, près du corps d'Olfa, la mère de son fils. 

Pendant trois jours, il avait cherché son fils Kylan, âgé de 4 ans. Il avait finalement découvert auprès du personnel médical de l'hôpital Pasteur que son fils était parmi la liste des victimes du terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. 

Selon des informations de France Maghreb 2, la terrible nouvelle de la mort de Tahar Mejri a été révélée cette semaine par l'association niçoise "Mémorial des Anges", un groupe en hommage aux 86 morts de l'attentat de Nice. Tahar Mejri est mort ce mercredi à l'âge de 42 ans.  

"Mourir d’aimer…. C’est avec une grande tristesse que nous vous annonçons le décès de Tahar Mejri 42 ans, papa de Kylan Mejri décédé le 14 juillet 2016. Toutes nos pensées, notre affection et notre soutien à sa compagne Rachel qui malgré tout son amour n’a pas réussi à le sortir de son indicible souffrance".

La vie de ce père de famille a basculé le soir de l'attentat de Nice. Il était moralement détruit par la perte de Kylan, et de la mère de l'enfant. Il avait exprimé son désespoir devant l'hôpital de Nice alors qu'il cherchait encore une trace de son fils porté disparu, juste après l'attentat.

Son fils Kylan avait assisté au feu d'artifice à Nice avec sa mère Olfa Ben Souayah Khalfallah, âgée de 31 ans. Ils ont été fauchés par le camion conduit par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Tahar Majri s'était immédiatement rendu sur place. Il n'avait pu que constater la mort de son épouse. Il s'était confié à Nice-Matin sur cette nuit effroyable : 

"Ma femme est morte devant moi, au sol".    

Selon des précisions de la rédaction du Parisien, la police mène une enquête pour éclaircir les circonstances de la mort du père de famille qui avait ému la France en juillet 2016. Rien ne permettrait pour l'instant d'accréditer la thèse du suicide. 

Sa nouvelle compagne Rachel s'est confiée à Nice-Matin :

"Il n’allait pas bien. J’ai tout fait pour apaiser ses souffrances. Je n’ai pas réussi… Au début, il se laissait aller. Ca a été dur de le relever. Puis on s’est aimés. Ces derniers temps, je l’ai senti fatigué. La semaine dernière, il m’a dit : "Rachel, j’ai fait un rêve. Olfa m’a téléphoné. Elle dit que Kylan pleure son papa, qu’elle ne peut plus le tenir. Qu’il faut que je vienne"."