Répression sanglante en Syrie<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Répression sanglante
en Syrie
©

Bachar contre-attaque

La répression à Deraa se poursuit. La communauté internationale sort de sa réserve.

La répression à Deraa s'est poursuivie dans la journée de mardi. De nouveaux renforts sont arrivés dans la ville, d'après un militant des droits de l'homme joint sur place par l'AFP.

Après plusieurs jours d'un silence gêné, la communauté internationale sort de sa réserve. Elle a d'ailleurs été prise à partie par l'opposition syrienne, qui lui a demandé de "mettre un maximum de pression" sur Bachar el-Assad. Nicolas Sarkozy a durci le ton au cours de sa conférence de presse commune avec Silvio Berlusconi. Il a évoqué une "brutalité inacceptable". 

Le chef du groupe libéral au Parlement européen, Guy Verhofstad, a demandé le gel des avoirs d'el-Assad, de même que sa traduction en justice. La Turquie a également fait pression sur la Syrie en l'invitant à "la retenue".

[Mise à jour le 26/04 à 5h30]

La répression de ce lundi 25 avril aurait fait au moins 25 morts dans la ville de Deera, selon Al Jazira. L'armée syrienne auraient également subi la perte de plusieurs soldats.

Selon le ministre de l'Information de la Jordanie voisine, Bachar el-Assad aurait fermé plusieurs postes frontières au sud de la Syrie. 

Barack Obama, de son côté, évoque de possibles sanctions contre le régime de Damas, par exemple le gel des avoirs syriens et l'interdiction des relations d'affaires avec les Etats-Unis. L'ambassade américaine à Damas est désormais partiellement fermée. Seuls les personnels et diplomates indispensables restent sur place.

[Le 25/04]

3 000 combattants des forces de sécurité ont fait leur entrée lundi matin dans la ville rebelle de Deraa, appuyés par des blindés. Des militants des droits de l'homme joints sur place par l'AFP parlent de snipers postés sur les toits et les chars qui empêcheraient les habitants de récupérer les corps et les blessés. L'électricité aurait été coupée dans la ville.

Les médias occidentaux ont de grandes difficultés à rendre compte de la situation sur place, dans la mesure où ils ne disposent plus de correspondants dans le pays. Au moins 352 personnes seraient déjà mortes dans des affrontements en Syrie depuis la mi-mars.

102 intellectuels syriens, en exil ou toujours dans leur pays, ont publié une déclaration commune dans laquelle ils prennent position contre la répression. Dans le même temps, des associations de défense des droits de l'homme comme Human Rights Watch appellent l'Union Européenne et les Etats-Unis à prendre des sanctions contre la Syrie.

Lu sur le New York Times

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !