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Syrie : Trump "a créé un événement qui doit être utilisé politiquement par la France" estime Hollande
©LIONEL BONAVENTURE / POOL / AFP

Realpolitk

Le président de la République a donné une longue interview au Monde pour revenir sur le confli en Syrie. "Là, nous revenons" affirme-t-il.

La donne a changé en Syrie. C'est ce que pense François Hollande dans une interview au Monde où il revient sur Obama, Trump ou encore Assad.

Sa réaction après les frappes américaines : "Dès lors que Donald Trump a fait ce choix, et quelle que soit l’interprétation que nous en avons – une motivation de politique intérieure, une frappe unique, une volonté d’impressionner ou tout simplement son imprévisibilité –, il a créé un événement qui doit être utilisé politiquement par la France, par l’Europe, pour ramener le plus possible les différentes parties du conflit à la négociation" juge le président français.

Les raison d'un telle attaque : "Je ne pense pas que ce soit une provocation. Ce régime a un sentiment d’impunité. Il a pensé que l’ayant déjà fait, et répété, cela soulèverait des haut-le-cœur mais ne provoquerait rien de plus."

La responsabilité du régime syrien : "Nous avons, dans ce cas précis, la certitude de l’utilisation d’une arme chimique lancée depuis un avion, qui a décollé de la base de Chayrat pour aller [vers sa cible]. Selon nos informations, elle n’a pas été utilisée par hasard ni par maladresse, ou seulement pour créer une forme de terreur. La frappe avait des raisons tactiques (…) Les Américains, non plus, n’ont pas de doutes."

La perte d'influence américaine sous Obama : "Obama n’a pas vu qu’il ne s’agissait pas seulement de la Syrie et de la “ligne rouge” face à Bachar Al-Assad. Pour Vladimir Poutine, cela a été la révélation que les Etats-Unis préféraient toujours la voie du compromis, la discussion, la diplomatie, plutôt que la force. Je fais un lien entre ce qui ne s’est pas passé en Syrie et ce qui s’est passé en Ukraine."

Son avis sur Donald Trump : "C’est un homme qui peut agir, et le fait à un moment qui peut surprendre mais peut être tactiquement bon. Ou il est quelqu’un de totalement imprévisible et il peut faire des choses qu’à un moment on ne pourra pas suivre. Le temps dira si c’était une opération improvisée ou si elle s’inscrit dans un cadre stratégique."

Le leadership de la France sur le dossier syrien : "Là, nous revenons. Et comme souvent, si nous revenons, ce n’est pas seulement grâce à nos propres mérites, même s’ils sont réels, mais grâce aux fautes de l’adversaire. Il y a une faute, que nous avons su saisir, car nous avions quelque légitimité et nous avions continué à faire valoir notre position."

Lu sur Le Monde

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