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Syrie : le gouvernement britannique ne lancera aucune action avant le rapport de l'ONU
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Le Royaume-Uni a proposé plus tôt une résolution non-adoptée prévoyant une intervention militaire.

Malgré l'échec de la résolution qu'il a proposée au Conseil de sécurité de l'ONU, le gouvernement britannique ne va pas lancer d'action militaire en Syrie avant d'avoir eu connaissance des résultats des experts des Nations Unies qui enquêtent sur une attaque aux armes chimiques, selon une motion qui doit être soumise demain au Parlement.

Le texte indique que "le secrétaire général de l'ONU doit pouvoir s'adresser au Conseil de sécurité immédiatement après la fin de la mission de l'équipe", ajoutant que "le Conseil de sécurité des Nations unies doit avoir l'opportunité d'avoir ce compte-rendu et tous les efforts doivent être faits pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité soutenant une action militaire avant qu'une telle action ne soit prise".

Plus tôt dans la journée, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU - France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine - se sont réunis pour examiner le projet britannique de résolution sur la Syrie. Aucune résolution n'a toutefois été votée à l'issue de ces discussions, Moscou et Pekin continuant de rejeter l'option militaire en préparation à Washington, Londres et Paris.

45% des Français favorables à une intervention militaire

Alors que les ambassadeurs russes et chinois ont quitté la salle où se tenaient les consultations au bout d'une heure et quart, les représentants des trois autres pays sont restés un peu plus longtemps. Selon les diplomates, la Russie craint les dangers d'une opération militaire et affirme qu'il n'existe aucune preuve que le régime syrien a mené une attaque à l'arme chimique. "Nous pensons que le régime syrien ne devrait pas avoir la possibilité de s'abriter derrière le fait que les Russes continuent d'empêcher à l'Onu une action en Syrie et nous allons prendre notre décision sur la mise en oeuvre d'une action appropriée", a réagi Marie Harf, porte-parole adjoint du département d'Etat américain.

En France, l'opinion publique semble très partagé face à l'éventualité d'intervenir en Syrie. Selon un sondage CSA/Atlantico, 45% des Français y seraient favorables. La part des sondés s'y opposant s'élève, elle, à 40%.

Bachar al-Assad tente, quant à lui, d'afficher sa sérénité face aux discussions de l'Occident. "Au palais présidentiel, tout est calme mercredi et le travail se déroule normalement. Il n'y a aucune trace de nervosité. Il en va de même à l'état-major. Il se battra jusqu'au bout, a, par exemple, affirmé un homme d'affaires syrien en contact avec les cercles dirigeants du pays. Le président continue normalement ses activités et reçoit ses conseillers. Vous ne verrez pas chez lui de trace de fatigue, de lassitude ni de stress. Il cherche à montrer qu'il maîtrise la situation", a-t-il ajouté.

Damas accuse par ailleurs les pays occidentaux d'avoir encouragé les rebelles à user du gaz sarin. "Les groupes terroristes ont fait usage de gaz sarin dans plusieurs points du pays (...), avec les encouragements américain, britannique et français", a déclaré le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad à plusieurs journalistes, ajoutant qu'"il faut que cessent les encouragements de ces pays occidentaux, car en défendant ces terroristes et en adoptant leurs propos, ces groupes retourneront prochainement les armes chimiques contre les peuples d'Europe".

Lu sur Le Figaro

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