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Karachigate

La coïncidence est plutôt malvenue: le jour où deux filles de victimes de l'attentat de Karachi publient un livre sur le sujet, Le Parisien révèle que Bernard Accoyer, président de l'Assemblée Nationale, a refusé de transmettre les compte-rendus d'auditions parlementaires au juge d'instruction chargé de l'enquête. Un refus qui prive la justice de 62 témoignages, et qui peut laisser penser que les députés auraient des choses à cacher.

Plusieurs parties civiles ont très vite réagi en annonçant le dépôt d'une plainte contre le président de l'Assemblée Nationale pour "entrave à la justice". Leur avocat, Me Olivier Morice, estime que les arguments de M. Accoyer, basés sur le "principe de séparation des pouvoirs" sont "fallacieux". Il soupçonne le président de l'Assemblée de protéger certaines personnalités politiques.

L'attentat de Karachi avait fait 14 morts, dont 11 Français, le 8 mai 2002. Longtemps privilégiée, la piste menant à Al Qaïda a été abandonnée par Marc Trévidic, le juge chargé de l'affaire. Celui-ci préfère retenir l'hypothèse "cruellement logique" d'une vengeance des Pakistanais liée à l'arrêt du versement de commissions.

Un constat que partagent MagaliDrouet et SandrineLeclerc. Les deux filles de victimes qui publient "On nous appelle les Karachi" sont convaincues de la justesse des analyses de Marc Trévidic: "Lorsque le juge Trévidic nous a confirmé de vive voix [la] piste [des commissions], cela a été un véritable soulagement pour nous tous, dans le sens où un magistrat de sa qualité, ne peut avancer de telles choses sans avoir de preuves. (...) Il a repris toute l'enquête à zéro, dans le sens où Jean-Louis Bruguière n'avait pas fit grand chose, si ce n'est préparer un enterrement de pemière classe à ce dossier".

MagaliDrouet et SandrineLeclerc critiquent également le peu de soutien psychologique qui leur a été fourni après 2002. Elles fustigent par ailleurs le travail de leur premier avocat, GeorgesHolleaux. Elles sont enfin très sévères à l'égard de NicolasSarkozy qui, selon elles, respecterait la séparation des pouvoirs "un peu quand ça l'arrange".

Lu sur Europe 1

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