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Séparatisme : Jean-Christophe Cambadélis dénonce "la libanisation des esprits"
©Thomas SAMSON / AFP

Gauche

Dans un entretien au Point, Jean-Christophe Cambadélis réagit au débat sur le séparatisme et développe sa stratégie pour 2022.

Jean-Christophe Cambadélis, qui avec son mouvement Nouvelle Société conspire au remplacement du Parti socialiste par une nouvelle union de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2022, réagit dans Le Point ce dimanche 11 octobre aux mesures annoncées par Emmanuel Macron contre le séparatisme, notamment islamique. Pour l'ancien Premier secrétaire du PS, " Le discours était de bonne facture. Mais il a été pensé à l'Élysée dans une séquence de communication cherchant à réinstaller le président comme rassembleur." Or, il est ensuite devenu "un prétexte" : "Le séparatisme est lu comme stigmatisant, alors que le discours se voulait sur l'unité de la République. Alors, on décide de changer l'intitulé de la loi en exfiltrant le séparatisme au profit de la laïcité. Ce qui donne à cette dernière un rôle qu'elle ne doit pas avoir."

Pour Cambadélis, ce discours se place dans une stratégie d'Emmanuel Macron de capter l'électorat de droite. "Macron, pour construire sa candidature, tentait d'incarner un nouveau progressisme libéral en économie et libéral sur les questions de société. Donc, il s'opposait à Valls et aux frondeurs, ce n'était pas idiot. Puis, avec le soutien de Bayrou, il a entonné le « ni de droite ni de gauche » puis « et de droite et de gauche ». Enfin, arrivant au pouvoir, il tente une OPA sur la droite qui a marché aux européennes", observe-t-il. Il estime que Macron chercher à "assécher" la droite historique pour la prochaine présidentielle. "C'est le rôle de Gérald Darmanin. On assiste donc à la reprise de tous les classiques de la droite et de l'extrême droite : insécurité, identité, immigration et des clins d'œil à Villiers ou Zemmour."

Malgré ces critiques, le socialiste regrette que la gauche ne soit pas unie face aux défis représentés par le séparatisme. "Au nom de la défense des musulmans, ce qui est pour le moins honorable, des hommes et femmes de gauche refusent de voir qu'il existe un courant sectaire intégriste plaçant la foi au-dessus de la loi", déclare-t-il. "Ils refusent de comprendre le danger, dans le moment de désagrégation républicaine que nous vivons. Il ne s'agit pas du grand remplacement, mais de la libanisation des esprits." Pour lui, "il faut donc en revenir à la République qui place les Français de culture – les plus nombreux – ou de culte musulman sous sa protection. Car ils sont l'objet d'un double séparatisme, entre ceux qui, au nom de la foi, veulent qu'ils rompent avec la République et ceux qui, au nom de l'identité française, exigent qu'ils quittent la République."

Le Point

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