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Sénatoriales 2014 : la droite inflige une nouvelle défaite à la gauche, le FN obtient 2 sièges
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Bilan

Seule la moitié du Sénat (179 sièges sur 348) était renouvelée au cours de ce scrutin, dans 59 départements métropolitains et cinq collectivités d'outre-mer. Quelque 87 000 grands électeurs votaient.

La victoire de la droite aux élections sénatoriales ce 28 septembre était attendue, elle a bien eu lieu. Si certains croyaient à un tsunami bleu, il s'agit en fait d'une "vague bleue" puisque la droite enregistre 20 voix d'avance. La gauche essuie un nouvel échec alors que pour la première fois le Front national fait son entrée avec deux élus. L'UDI peut se prévaloir d'une forte progression avec 8 sièges de plus. 

Si elle admet sa défaite, la gauche a souligné toutefois que la victoire de la droite est plus étroite que prévu. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est dit "déçu" de cette défaite, qui pour lui résulte d'un "effet mécanique" des résultats des élections municipales, qui n'a pas cependant pas "l'ampleur" pronostiquées. Toujours est-il qu'il s'agit d'un nouveau coup dur pour François Hollande et sa majorité qui vont devoir faire sans le Sénat qui lui aura été favorable durant 3 ans. Symbole du recul des socialistes, la Corrèze, fief du président a vu la droite prendre les 2 sièges en jeu. 

A droite, les sourires étaient de rigueur. Désormais, les sénateurs de droite vont pouvoir peser et constituer une force d'opposition. "Les socialistes sont sanctionnés. Les grands électeurs ont sanctionné le désordre de la réforme territoriale mais aussi la politique économique et sociale aussi. L'inquiétude est profonde et le gouvernement doit le comprendre" a indiqué Jean-Pierre Raffarin avant d'ajouter : "C'est notre devoir de dire au gouvernement d'être très attentif à cette grogne devenu colère. Il faudra s'appuyer sur l'UMP et l'UDI, il faut un rassemblement. S'il doit y avoir alternance, il y a aura alternance par l'alliance de la droite et du centre. J'ai eu François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Tous les leaders s'intéressent à l'avenir du Sénat".

Après avoir appelé au rassemblement, le sénateur jouera sa carte personnelle mardi puisqu'il se présentera à la primaire de la droite pour élire le président de la chambre haute mercredi. Gérard Larcher, donné favori, et Philippe Marini sont aussi candidat à droite tandis que Didier Guillaume se présentera pour la gauche mais sans avoir de chance de l'emporter. 

Si la droite pouvait savourer ce succès électoral, le Front national jubilait. Pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, le parti entre au Sénat avec deux élus, David Rachline dans le Var et Stéphane Ravier dans les Bouches-du-Rhône. Marine Le Pen s'est félicitée de cette "victoire historique". Après cette "nouvelle marche", "il n'y a plus qu'une seule porte à pousser, celle de l'Elysée", a lancé Stéphane Ravier.

Reste que la victoire de la droite ce dimanche devrait encore un peu plus compliquer les choses et ralentir les débats même si constitutionnellement l'Assemblée nationale a le dernier mot. La tâche de François Hollande s'annonce donc encore (un peu) plus difficile. 

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