Comité interministériel prévu
Selon Manuel Valls "la lutte contre l'insécurité routière (...) est une priorité" du gouvernement
Le premier ministre et Bernard Cazeneuve sont en déplacement ce lundi à Sainte-Croix-du-Verdon et Moustiers-Sainte-Marie. Une visite durant laquelle ils doivent rencontrer les effectifs de la gendarmerie présents sur les lacs durant l’été.
"Nous tiendrons un comité interministériel à la sortie de l'été pour faire un point sur la mise en œuvre des mesures annoncées le 26 janvier", a déclaré le Premier ministre, en déplacement ce lundi 10 août avec le ministre de l'Intérieur dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce comité ne s'est plus réuni depuis mai 2011. En 2014, le nombre de morts sur les routes a augmenté pour la première fois en douze ans (3.384, +3,5%). Cette hausse s'est poursuivie sur les six premiers mois de 2015 (+0,8%).
Ces déclarations arrivent à point nommé puisqu'elles interviennent au lendemain de la révélation par le JDD d'un rapport de l'Inspection générale de l'administration (IGA) de juillet 2014, pointant notamment un manque de collaboration interministérielle : "L'interministérialité semble reculer (...) L'interministérialité de la politique de sécurité routière doit s'appuyer sur la tenue périodique de comités interministériels de la sécurité routière et une collaboration interministérielle forte, notamment entre ministère de l'Intérieur et ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie".
De son côté, Chantal Perrichon présidente de la Ligue contre la violence routière, fustige les responsables politiques : "La sécurité routière n'est pas la priorité de ce gouvernement". Et d'ajouter : "Pour qu'une politique de prévention fonctionne, il faut une feuille de route claire pour chaque ministre et un pilote pour la mettre en œuvre. C'est n'est pas le cas aujourd'hui".
"Il faut, c'est vrai, approfondir la logique interministérielle", a tout de même admis ce lundi Bernard Cazeneuve, mais a aussi répondu aux attaques sur un manque de volonté gouvernementale. "On ne lutte pas contre les excès de vitesse avec des excès de langage", a-t-il affirmé, rejoint par Manuel Valls qui a appelé à "éviter les polémiques stériles" et assuré que "la lutte contre l'insécurité routière (...) est une priorité" du gouvernement.
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