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Ségolène Royal n'épargne pas la classe politique dans son dernier ouvrage
©NICHOLAS KAMM / AFP

"Ce que je peux enfin vous dire"

L'ancienne candidate du PS à la présidentielle face à Nicolas Sarkzoy publie ce mercredi un livre dans lequel elle retrace son combat et son engagement de femme politique dans un milieu hostile et essentiellement masculin.

Ségolène Royal va-t-elle concurrencer François Hollande dans les librairies ? L'ancienne candidate à l'élection présidentielle présente un livre confession de 300 pages, "Ce que je peux enfin vous dire", aux éditions Fayard. 

Ségolène Royal retrace notamment de nombreux épisodes de ce qu'elle a expérimenté tout au long de sa vie personnelle et de son engagement politique.
Elle n'est pas tendre avec de nombreuses personnalités politiques. Dans ce livre, Ségolène Royal accable François Hollande, Emmanuel Macron, Manuel Valls, Nicolas Hulot ou bien encore Lionel Jospin notamment. 
Ségolène Royal a vécu pendant 30 ans avec François Hollande. Elle évoque notamment les "erreurs" durant son quinquennat. Elle étrille les réformes menées par François Hollande : la loi Travail ("pagaille maximum pour efficacité minimum !"), la hausse des impôts et la suppression de la détaxation des heures supplémentaires ("désinvolture et degré zéro de la politique") ou bien encore la réforme des territoires ("l'une des pires du quinquennat"). 
Elle évoque la difficulté de sa rupture avec François Hollande. 
"Comme tout le monde le sait maintenant, j'ai été cruellement trahie avant et pendant la campagne de 2007, pour une femme de dix ans plus jeune, elle-même ensuite trompée pour une femme de dix ans plus jeune".
Elle a souhaité réfuter les comparaisons ou les accusations de proximité avec Emmanuel Macron.  
"On m'a parfois comparée à Emmanuel Macron ou à d'autres, comme surgissant au dernier moment. Rien n'est plus inexact !"
Ségolène Royal a notamment critiqué le rythme des réformes d'Emmanuel Macron : 
"Penser que l'injonction à faire des réformes oblige à faire n'importe lesquelles, pourvu que ça bouge. Et penser que le désordre de la rue ou l'épuisement des forces vives d'un pays ou des corps intermédiaires est la preuve d'une réforme accomplie. Erreur. Grave erreur."
Elle n'est pas tendre non plus avec Nicolas Hulot : 
"Dès ses premiers jours en tant que ministre, Nicolas Hulot a cherché à se démarquer des politiques en disant qu'il n'éprouvait aucune jouissance dans l'exercice du pouvoir. Ça tombe bien, moi non plus. (...) A mes yeux, chacun des pas en arrière [de Nicolas Hulot] l'a affaibli lui-même et surtout a affaibli la position du ministère pour les arbitrages à venir."
Ségolène Royal dévoile également les nombreuses tensions avec Manuel Valls sur des dossiers liés à l'environnement comme l'écotaxe, les boues rouges toxiques ou bien encore le projet de Notre-Dame-des-Landes.  
"Il me dit que c'est lui le chef. Je lui réponds que je ne trahirai pas la mission qui est la mienne : protéger l'environnement et la santé publique".
L'ancienne candidate à l'élection n'est pas tendre avec les "éléphants" du Parti socialiste. 
"Jamais un candidat à une élection n'avait encaissé une telle avalanche de mépris sans qu'aucune réaction ne vienne l'endiguer. (...) Ils ont essayé de me manger, mais ils n'ont pas eu ma peau".
Elle dévoile également les réflexions misogynes, sexistes et insultantes adressées à son égard durant sa carrière politique : "A poil" en plein coeur de l'Assemblée nationale, "Meneuse de revue", "microphénomène de mode", "Super Nanny de la politique", "mère fouettarde".
Ségolène Royal a donc souhaité régler ses comptes et ne manie donc pas la langue de bois dans cet ouvrage. 
Lu sur France Info

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