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Le scénario d’une intervention turque en Syrie
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Voisinage

Les Frères musulmans ne s’y opposeraient pas, alors qu’Erdogan critique l’inertie de la communauté internationale.

Et si la Turquie envisageait une intervention en Syrie ? L’idée fait son chemin, même si elle est encore loin de se convertir dans les faits. Le leader en exil des Frères musulmans syriens, Mohammad Riad Shakfa, a estimé que "le peuple syrien acceptera une intervention venant de Turquie, plutôt que de l'Occident, s'il s'agit de protégerles civils.(...) Nous pouvonsavoirbesoin dedemanderdavantage de la Turquie, car c'est un voisin". 

En parallèle, le Conseil national syrien, qui représente différents courants de l’opposition à Bachar el-Assad, a demandé à la Turquie qu’elle établisse une zone d’interdiction de vol le long de la frontière commune des deux pays, du côté syrien. Un moyen de protéger la population, toujours soumise à une intense répression du pouvoir en place.

Les déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, ne vont pas directement dans le sens d’une intervention de son pays. Mais leur ton très citrique envers la communauté internationale laisse transparaitre un certain agacement qui pourrait amener son pays à vouloir agir. Il a ainsi estimé qu’il "semble que la Syrie ne soit pas suivie par la communauté mondiale avec l'attention et la sensibilité qu'elle mérite parce qu'elle n'est pas suffisamment riche en ressources énergétiques" et "ne possède pas assez de pétrole"contrairement à la Libye.

Il pourra faire part de ses reproches à Alain Juppé, qui se rend à Istambul vendredi, avant une tournée au Moyen-Orient. Le chef de la diplomatie française a souhaité jeudi que le Conseil national syrien "s’organise", une condition préalable à la reconnaissance de sa légitimité par la France.

Il semble néanmoins que la Communauté internationale soit en mesure de faire évoluer sa position de façon plus ferme envers le régime syrien. La Chine et la Russie, deux de ses traditionnels alliés, jusqu’ici plutôt conciliants, ont toutes deux appelé à la fin des violences envers les civils.

 La Ligue arabe longtemps inerte avant de durcir le ton ces dernière semaines a donné trois jours à Damas pour mettre fin à la répression.  

Lu sur Le Monde.fr

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