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Russie : Poutine fait taire un nouveau media
©Reuters

Nettoyeur

L'un des derniers bastions du journalisme indépendant russe vient de faire les frais des Panama Papers.

Hécatombe chez RBK. L'administration du Kremlin n'a pas apprécié que le groupe media, qui possède une chaîne de télévision, un site internet et un quotidien ait dévoilé les transferts de fonds offshore vers le Panama de proches de Poutine.

En cause, le violoncelliste et homme d'affaires russe Sergueï Roldouguine, parrain de l'une des filles de Poutine, et inquiété par un transfert de deux milliards de dollars (1,767 milliards d'euros) dans des banques panaméennes pour le compte de proches de Poutine.

"Jamais deux sans trois", ou encore "une fois de trop", dit-on. RBK avait déjà franchi le rubison présidentiel deux fois. Une première fois en évoquant une certaine "Ekaterina Tikhonova" (pseudonyme de la fille de Vladimir Poutine) à la tête d'un important fonds financier. Une deuxième dans un article consacré à l'explosion incongrue du patrimoine du jeune oligarque Kirill Chamalov… marié à Ekaterina.

En conséquence, le premier site russe RBK a vu se multiplier les pressions gouvernementales et les démissions au sein de son équipe dirigeante. Le 14 avril dernier, deux semaines après l'éclatement du scandale des Panama Papers dans la presse, les services secrets russes (FSB) débarquent dans le bureau du patron de RBK, Mikhaïl Prokhorov. Motif : fraude et évasion fiscale. Le but : faire baisser la valeur du journal pour le forcer à la vente, selon Marina Litvinovitch, une ancienne collaboratrice de chez RBK.

Face à cet avertissement du FSB, le patron de presse s'exécute. Un mois plus tard, il remercie trois figures de son groupe : Elizabeth Ossetinskaya, rédactrice en chef groupe, Maxim Solyus, rédacteur en chef de RBK, et Badanin Roman, directeur des nouvelles à RBK.

Dans cette vague de liquidation médiatique russe, le site critique Meduza, exilé en Lettonie. Parmi les derniers rescapés indépendants, les journaux Vedomosti, NovayaGazeta et NewTimes restent en sursis pour le moment.

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Lu sur La Croix

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