République centrafricaine : l'Ambassade de France attaquée<!-- --> | Atlantico.fr
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Une rue de Bangui, capitale de la République Centrafricaine
Une rue de Bangui, capitale de la République Centrafricaine
©Reuters

Outrage au drapeau

Devant l'avancée des rebelles du Séléka, des centaines de manifestants ont attaqué l'ambassade de France, jetant des projectiles et dérobant le drapeau tricolore.

Plusieurs centaines de manifestants proches du pouvoir ont lancé mercredi des projectiles sur l’ambassade de France à Bangui, après avoir observé un sit-in devant l’ambassade des Etats-Unis. Les manifestants ont expliqué ce débordement de colère par une volonté de dénoncer la passivité de l’ancienne puissance coloniale devant l’avancée d’une coalition rebelle – le Seleka - qui s’est emparée d’une partie du pays et qui serait aux portes de la capitale.

"Nous sommes ici à l’ambassade de France, parce que c’est la France qui nous a colonisés. Mais la France a tendance à nous lâcher. On n’a plus besoin de la France, la France n’a qu'à prendre son ambassade et partir", a affirmé, de manière un peu contradictoire, une manifestante. "La France n’a pas respecté la convention de défense entre elle et la République Centrafricaine. Nous dénonçons cette attitude", a pour sa part déclaré un étudiant qui a requis l’anonymat.

En plus de l'ambassade française, les manifestants se sont attaqués à la représentation d’Air France. Munis de sifflets et de branches de palmiers, ils ont scandé en sango, la langue nationale : "yé gui siriri" ("nous voulons la paix, non à la guerre" ndlt).

Selon Serge Mucetti, ambassadeur de France en République de Centrafrique, la manifestation a été "particulièrement violente". Ainsi il explique que le "drapeau français a été descendu de son mât et emporté par des manifestants". "Cette situation est totalement inadmissible. Je demande au gouvernement de la République centrafricaine de faire respecter les accords internationaux en cette matière. Ceux qui ont agi de la sorte sont des ennemis de la République centrafricaine", a-t-il ajouté.

Depuis le 10 décembre, la coalition rebelle du Séléka a pris plusieurs villes importantes du pays, revendiquant "le respect" d’accords de paix signés entre 2007 et 2011. Malgré l’appel des autorités et des pays voisins à la négociation, le Séléka a avancé rapidement sans rencontrer de résistance, et se trouve désormais non loin de la capitale centrafricaine. Les rebelles ont demandé mercredi dans un communiqué que le pouvoir de Bangui "rende les armes".


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