Remaniement : ce que Montebourg et Hamon reprochent à la ligne économique du gouvernement

Pour l'entourage de Manuel Valls, le ministre de l'Economie a largement dépassé la "ligne jaune". 

Faisant valoir son droit à "ne pas se taire" et à "proposer des solutions alternatives" face à la situation économique européenne, Arnaud Montebourg a appelé dimanche le chef de l'Etat à opérer une "inflexion majeure de le politique économique" menée par le gouvernement Valls. Fustigeant tour à tour la politique d'austérité française, l'influence de la "droite allemande", et "l'échec de la zone euro", à l'occasion de la fête de la "fête de la rose", Arnaud Montebourg s'était montré plus que réceptif aux attentes des "députés frondeurs" que compte le Parti socialiste. 

Faisant écho aux critiques économiques formulées aux long du week-end par Arnaud Montebourg, le ministre de l'Education nationale, Benoît Hamon, a quant à lui déclaré dimanche : "La relance de la demande est la condition de la réussite de la politique de l'offre qui a été faite depuis deux ans. On ne peut rien vendre aux Français s'ils n'ont pas des revenus suffisants". Affichant le même scepticisme qu'Arnaud Montebourg face à la politique menée par l'Allemagne, Benoît Hamon a déclaré qu'Angela Merkel ne pouvait plus "être celle qui donne le la de l'orientation européenne", ajoutant que l'Allemagne servait  "ses intérêts personnels, et pas ceux de l'Europe".