Réforme fiscale : "il appartient au Premier ministre de prendre ses responsabilités"<!-- --> | Atlantico.fr
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Jean-Marc Ayrault a lancé ce lundi les consultations concernant le projet de réforme de la fiscalité
Jean-Marc Ayrault a lancé ce lundi les consultations concernant le projet de réforme de la fiscalité
©REUTERS/Philippe Wojazer

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C'est ce qu'a déclaré Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, à l'issue de sa réunion avec Jean-Marc Ayrault ce lundi. Voici toutes les réactions syndicales concernant la remise à plat du système fiscal.

Jean-Marc Ayrault a donné le coup d'envoi lundi de son grand chantier de remise à plat de la fiscalité. Le Premier ministre a reçu les principales organisations syndicales afin de discuter de cette réforme fiscale à hauts risques qui a été annoncée à la surprise générale mardi dernier. A l'issue des premiers entretiens, Jean-Marc Ayrault a jugé ces rencontres "utiles et constructives", avant de se rendre à un déjeuner avec le président François Hollande. Voici ce que les représentants syndicaux ont de leur côté déclaré.

  • Jean-Pierre Crouzet (UPA) : "c'est de l'immédiat dont on a besoin compte tenu de la situation des entreprises"

Le président de l'Union professionnelle artisanale (UPA), a affirmé qu'il maintenait sa campagne contre le poids grandissant des prélèvements obligatoires malgré la "remise à plat" fiscale promise par le gouvernement. "Il y a des engagements dont on souhaiterait qu'ils soient urgents parce que ce n'est pas du moyen terme, c'est de l'immédiat dont on a besoin compte tenu de la situation des entreprises", a assuré à la presse Jean-Pierre Crouzet à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre.

Selon lui, "il y a un chapitre du coût du travail qui est indispensable, en particulier sur les travailleurs indépendants". Et le président de l'UPA d'ajouter : "Nous ne voulons pas de subventions, nous voulons donner de la rémunération à nos salariés pour créer du pouvoir d'achat, en particulier la suppression des cotisations familiales qui doivent être réparties sur l'ensemble de la collectivité et pas pénaliser nos entreprises et nos salariés".

  • Philippe Louis (CFTC) : "Tout est ouvert, rien n'est arrêté"

Le président de la CFTC a estimé que des premières mesures "à la marge" pourraient être prises dès 2015. "C'est une réforme qui devrait s'inscrire dans la durée mais ne s'interdit pas des effets plus immédiats, dès 2015", a-t-il déclaré sur le parvis de Matignon. Interrogé sur d'éventuelles mesures dès 2015, il a répondu: "Je pense que les mesures seront des mesures à la marge, des mesures de correction." Selon ce dirigeant syndical, "tout est ouvert, rien n'est arrêté" pour cette réforme fiscale. "Il y a de fausses bonnes idées, il faut les écarter", a aussi jugé Philippe Louis, pas convaincu par exemple d'un éventuel prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu.

"On est dubitatifs sur le prélèvement à la source, ça crée pas mal de questions pratiques, il faudrait savoir comment passer d'un impôt qu'on paye l'année d'après (à un impôt payé) au mois", a-t-il précisé. "Cela paraît compliqué, sans apporter quoi que ce soit", a poursuivi le président de la CFTC. Il a aussi évoqué la possibilité d'une réforme des niches.

  • Thierry Lepaon (CGT) : "Aujourd'hui les Français ne comprennent plus l'impôt"

Le secrétaire général de la CGT a déclaré avoir le sentiment "qu'on peut peser dans les choix. (...) Aujourd'hui les Français ne comprennent plus l'impôt". "Il n'y a pas de ras-le-bol fiscal mais les Français ont du mal à boucler les fins de mois. La question posée, c'est celle des salaires", a-t-il évoqué. "On est favorable à ce qu'on regarde la fiscalité et les dépenses pour un service public de qualité".

  • Laurent Berger (CFDT) : "ça ne peut pas s'arrêter là, ça ne peut pas être un coup de com'"

Après s'être entretenu avec Jean-Marc Ayrault, le responsable de la CFDT a certifié : "Il faut une vrai mise à plat fiscale". "On verra dans les semaines à venir si le gouvernement s'engage dans cette voie", a-t-il insisté, soulignant que ces rencontres avec les partenaires sociaux n'étaient "pas une négociation". "Il appartient au Premier ministre de prendre ses responsabilités", a encore martelé Laurent Berger.

Le dirigeant de la CFDT a critiqué l'"illisibilité" du système fiscal français qui entraîne une "montée du pessimisme et un ras-le-bol d'une certaine manière, mais qui est souvent très catégoriel et dangereux". "L'impôt n'est pas une punition (...) à condition qu'il soit juste et lisible", a-t-il encore noté.

  • Carole Couvert (CGC)

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