La justice a tranché
Rama Yade relaxée dans le procès des inscriptions sur les listes électorales de Colombes
La justice soupçonnait la vice-présidente de l'UDI d'avoir triché sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale.
Soulagement pour Rama Yade. Le tribunal correctionnel de Nanterre l'a relaxée ce jeudi. La justice soupçonnait la vice-présidente de l'UDI de Jean-Louis Borloo, d'avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale de Colombes. Elle encourait entre un et trois ans de prison et 45 000 euros d'amende pour infraction au code électoral, rappelle 20 Minutes. Le parquet avait requis une amende de 5 000 euros, mais pas de peine d'inéligibilité.
Peu importe qu'à l'époque, Rama Yade vivait encore à Paris ou s'apprêtait à emménager à Garches, la présidente de la 15e chambre correctionnelle, Isabelle Prevost-Desprez, a estimé qu'elle n'avait pas fait de "déclarations frauduleuses". A la barre en février dernier, Rama Yade avait nié toute volonté de tromperie et dénoncé une "instrumentalisation de la justice à des fins politiques par des gens peu recommandables", faisant notamment référence à l'un de ses adversaires, le maire (PS) de Colombes, Philippe Sarre.
La principale intéressée était absente lors du prononcé du jugement, mais elle a réagi sur son blog. Cette décision, estime-t-elle, est "la preuve que j'ai toujours dit la vérité". "Si je salue que justice m'ait été rendue, je regrette que les manigances de certains qui ont tenté, maladroitement, d'instrumentaliser des juges pour obtenir devant le Tribunal mon élimination politique qu'ils ne pouvaient obtenir par les urnes."
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