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La nouvelle biographie de Steve Jobs révèle un personnage parfois têtu et parfois haineux vis-à-vis de ses concurrents.
La nouvelle biographie de Steve Jobs révèle un personnage parfois têtu et parfois haineux vis-à-vis de ses concurrents.
©Reuters

Grinçant

Une biographie à paraitre du fondateur d’Apple revient en détail sur la vie et la personnalité complexe du fondateur d’Apple. L’auteur révèle la haine que vouait Jobs à Android et Bill Gates, mais également une rencontre avec Barack Obama. Une partie du livre est également consacrée au refus d’accepter de traiter son cancer par les moyens médicaux classiques, ce que Jobs regrettera.

"Je passerai le restant de mes jours, jusqu’à mon dernier souffle s’il le faut, et je dépenserai chaque centimes des 40 milliards de dollars d’Apple, pour corriger ça. Je détruirai Android, parce que c’est un produit volé. Je mènerai une guerre thermonucléaire". Ces propos sévères sont de Steve Jobs, décédé il y a deux semaines, et ils sont relatés dans une nouvelle biographie à paraître du fondateur d’Apple, écrite par Walter Isaacson et sobrement titrée Steve Jobs, et non iSteve comme il aurait pu l'être s'il était paru avant la mort de l'inventeur de l'iPhone

Les raisons du courroux du fondateur de la marque à la pomme sont simples : Eric Schmidt était membre de la direction d’Apple de 2006 à 2009, avant de partir pour prendre la tête de Google. Or,  en janvier 2010, quand HTC propose un téléphone utilisant Android (le système d'exploitation de téléphone mobile développé par Google) qui reprend beaucoup de caractéristiques de l’iPhone, Jobs est hors de lui et jure la perte de son concurrent… qu'il n'obtiendra pas de son vivant.

Bill Gates ? "Il n'a jamais rien inventé", selon Steve Jobs

Eric Schmidt n’est pas le seul à faire les frais du mépris de l’inventeur de l’iPhone. Bill Gates, le fondateur de Microsoft, un autre grand concurrent d’Apple, en prend également pour son grade. Jobs dit de lui qu’il était "fondamentalement non-imaginatif, il n’a jamais rien inventé". "C’est pourquoi je pense qu’il est plus à l’aise maintenant dans la philanthropie que dans la technologie. Il ne faisait que honteusement piquer les idées des autres", assène un Jobs visiblement sans reconnaissance aucune pour Bill Gates.

Alors que le patron de Microsoft, que l’auteur de la biographie a également rencontré, se montre plus mesuré. Pour Gates, Jobs était quelqu’un qu’il respectait beaucoup, mais qu’il trouvait "fondamentalement bizarre" et "étrangement défectueux comme être humain". "Jobs était soit dans le mode de dire que vous étiez de la merde soit dans le mode de vous séduire", estime également Bill Gates dans le livre d’Isaacson. La relation pour le moins tendue entre les deux hommes ne les a pas empêchés de se rencontrer à différentes reprises, alors que Gates a exprimé sa profonde tristesse à la mort de Jobs. 

Mais Jobs ne réservait pas ses piques qu’à ses concurrents. Et osait même défier le président des Etats-Unis lui-même : à l’automne 2010, il rencontre ainsi Barack Obama, à qui il déclare sèchement qu’il est fait "pour une présidence d’un seul mandat". Il se plaint également à Obama qu’il soit trop difficile de créer des entreprises aux Etats-Unis, ce qui explique pourquoi Apple avait implanté des usines en Chine.

Sceptique toute sa vie

La biographie revient aussi sur la lutte de Jobs contre son cancer, rappelant que le fondateur d’Apple aura été un homme "sceptique tout sa vie". Après avoir appris en octobre 2003 sa maladie, il a ainsi reporté son opération pendant neuf mois : Jobs a essayé l’acuponcture, les remèdes végétaux, a aussi suivi un médecin qui préconisait des jeûnes et des lavages d’intestin. "Je n’avais vraiment pas envie d’ouvrir mon corps. Je n’avais pas envie d’être violé de cette façon. Alors j’ai essayé de voir si quelques autres choses pouvaient marcher", déclarait-il, non sans quelques regrets.

Pour son romancier, ce refus de Jobs, qui désespérait sa femme et ses proches s’explique par le fait que Jobs “pensait que si vous ignorez quelque chose, si vous ne voulez pas que quelque chose existe, vous pouvez avoir une sorte de réflexion magique". 

Dans cette biographie éponyme, Steve Jobs évoque aussi sa consommation de LSD dans les années 1960, laquelle a "renforcé sons sens de savoir ce qui est important", par exemple "créer de grandes choses plutôt que de faire de l’argent". Il révèle également que les Beatles étaient un de ses groupes favoris, et qu’il souhaitait ardemment les intégrer sur iTunes avant sa mort. Ce qui fut le cas fin 2010. 

Lu sur le Washington Post

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