Quand Emmanuel Macron parle de son action sous François Hollande : "On a fait beaucoup de choses à moitié !"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Quand Emmanuel Macron parle de son action sous François Hollande : "On a fait beaucoup de choses à moitié !"
©REUTERS/Benoit Tessier

Les coulisses

Quelques jours après son départ du gouvernement, l'ex-ministre de l'Economie tacle dans les colonnes du JDD le chef de l'Etat et s'en prend à Nicolas Sarkozy.

Dans une intérview au Journal du Dimanche, Emmanuel Macron se défend d'avoir "déserté" le gouvernement. "Des batailles, j'en ai mené au sein du gouvernement. J'en ai perdu et j'en ai remporté", explique l'ex-ministre de l'Economie, affirmant ensuite obéir "à un devoir de cohérence". "Je veux proposer et rassembler. C'est pour cela que je suis sorti du gouvernement",  affirme-t-il. "Sur le plan personnel, la décision que j'ai prise cette semaine était douloureuse. Elle m'a coûté, même si je n'ai pris personne par surprise (...) J'ai fait le choix de partir sans artifice et de manière apaisée."

Hollande dans le collimateur

Sur son action sous Hollande, Emmanuel Macron attaque avec délicatesse François Hollande. "Je n'ai pas arrêté d'essayer, de proposer, de pousser", avoue-t-il. "Je ne construis pas ma démarche dans le rejet de ces années durant lesquelles j'ai conseillé et exécuté des réformes au sein du gouvernement. Mais si l'on veut réussir, on ne peut pas faire les choses à moitié, et malheureusement on a fait beaucoup de choses à moitié! (...) J'ai exprimé les désaccords de manière apaisée, dès le début. J'ai été appelé au gouvernement par un Président qui connaissait mes convictions et je ne les ai jamais dissimulées. Je suis constant dans mon comportement."

L'ancien ministre critique également la fameuse affirmation de François Hollande "ça va mieux" : "Je n'ai jamais considéré que la politique consistait à se ranger derrière un slogan. Retrouver collectivement le goût de l'avenir, ce n'est pas dire aux Français qu'ils ont une perception fausse de leur présent", assène-t-il.

La "vision de l'identité" de Nicolas Sarkozy "est une forme de rabougrissement de la France"

Interrogé au sujet de Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, l'ancien locataire de Bercy juge que "si l'on regarde la frontière entre progressistes et conservateurs, il est clairement l'un des hérauts du conservatisme". "Sa vision de l'identité française est une forme de rabougrissement de la France, il exprime la brutalité sociale, le cynisme, l'irresponsabilité dans sa politique européenne. Il dit défendre la laïcité au nom de l'unité du pays mais ce qu'il propose fracture au contraire le pays et nourrit les communautarismes : c'est incohérent", dénonce-t-il.

La volonté de "travailler avec tous les progressistes, y compris les centristes" 

A la main tendue par le président de l'UDI, Emmanuel Macron répond favorablement en affirmant vouloir "travailler avec tous les progressistes, y compris les centristes" : "Je souhaite un large rassemblement autour des idées du progrès. C'est cette réconciliation qui est la condition du succès. Dans le concert d'attaques que j'ai subies de toutes parts cette semaine, sa voix et celle d'autres élus de l'UDI sont courageuses. Je m'en réjouis", dit-il, ajoutant que "d'autres ont considéré qu'au contraire il ne fallait pas même me parler". Allusion au président UDI de Normandie, Hervé Morin : "Quand on ne veut pas discuter avec quelqu'un, c'est qu'on en a peur. Ils ont raison d'avoir peur car ils parlent au nom des appareils qui préfèrent leur survie à l'intérêt général.

Lu sur Le JDD

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !