Quand Christian Estrosi voulait barrer la route de la gauche en s'alliant avec le Front national <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Quand Christian Estrosi voulait barrer la route de la gauche en s'alliant avec le Front national
©Reuters

A l'époque...

En 1998, le maire de Nice a tenté d'empêcher la nomination d'un président de région socialiste en PACA grâce à un accord avec le FN local.

Face au Front national, Christian Estrosi a navigué entre deux eaux. Aujourd'hui entré en "résistance" contre le parti de Marine Le Pen, jugé comme "l'héritage du pétainisme", le maire de Nice n'a pas toujours été aussi dur envers le FN. Depuis quelques jours, le Front national s'amuse d'ailleurs a ressortir de ses archives quelques photos ambiguës comme celle d'une manifestation de 1988 où le jeune Estrosi apparaît sous une banderole FN. "C'était une manifestation et on a été surpris par le FN qui a levé une banderole" se justifie aujourd'hui le maire de Nice auprès d'Europe 1. Une autre photo le montre aux côtés de Jean-Marie Le Pen. "Un débat télévisé houleux" selon le candidat Républicain, même si le site FranceTv info n'en a jamais trouvé trace.

Le FN ressort une photo de Christian Estrosi sous une banderole du Front national


Mais l'épisode le plus ambigu reste cette journée du 20 mars 1998. Ce jour là, le conseil régional de PACA, nouvellement élu, désigne son président qui devrait être un socialiste puisque la gauche a obtenu 49 sièges contre contre 37 pour l'UDF-RPR et 37 pour le FN. Sauf que, dans son coin, Christian Estrosi prépare la sédition et rapidement le patron de l'UDF François Léotard est mis en minorité par ses partisans. Sur les 47 élus de droite, 21 s'alignent sur la proposition de Christian Estrosi, raconte FranceTv Info : s'allier avec le Front national pour empêcher la gauche d'obtenir la présidence. Les tensions s'enveniment et la soirée tourne à la cacophonie entre les deux camps, le FN en arbitre et la gauche en spectatrice. Le weekend se passe, tandis que Paris tente d'empêcher un accord avec le FN qui n'arrivera jamais. "L'accord était bouclé. Je devais prendre la présidence de la région et Estrosi aurait naturellement été l'un de mes vice-présidents",explique à FranceTv Info l'ancien maire FN de Toulon Jean-Marie Le Chevallier. Il semble que ce soit l'intervention de Jean-Marie Le Pen, conseiller régional qui ait changé la donne puisque le président du FN de l'époque aurait exigé de prendre la présidence. Le patriarche a mauvaise presse et les élus de droite rentrent dans le rang.

Quel a été le rôle exact de Christian Estrosi ? Certains le voient comme le meneur de la fronde, lui prétend s'est très rapidement rangé derrière François Léotard. "A l'époque, la droite avait la certitude qu'elle pouvait étouffer le Front national en nouant des alliances ponctuelles permettant de débaucher tel ou tel" rappelle le journaliste de Libération, Michel Henry. Les temps semblent avoir changés.

Lu sur Francetv Info

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !