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Ayrault demande à PSA de s'expliquer sur son plan social
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Le détail du plan de suppression d'emploi a été dévoilé, site par site.

[Mis à jour à 21h15]

Le président de l'Assemblée Claude Bartolone a déclaré que les élus concernés par la suppression d'emplois chez PSA "ne partiront pas en vacances" avant de savoir quelles sont les raisons de cette décision.

[Mis à jour à 17h20]

Les salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois ont finalement repris le travail au ralenti après trois heures d'arrêt.

[Mis à jour à 16h45]

Bruno Le Roux, président des députés PS, s'en prend lui aussi au président du directoire de PSA Peugeot Citroën. Il accuse en effet Philippe Varin de se "défausser de ses responsabilités" lorsque ce dernier explique que le problème est le coût du travail en France. Le député PS ajoute notamment que "lorsque, en 2010, monsieur Varin avait quadruplé son salaire en le portant à 3,25 millions d'euros, la question du coût du travail le préoccupait moins qu'aujourd'hui".

Il poursuit dans le communiqué en expliquant que "c'est d'abord le manque de vision stratégique de la direction de PSA qui a placé le groupe dans les difficultés qu'il connaît aujourd'hui".

[Mis à jour à 15h40]

La fermeture de l'usine PSA à Aulnay va faire du mal aussi aux PME. En effet, la Confédération générale des PME (CGPME) de Seine-Saint-Denis a estimé vendredi que le fermeture de cette usine menaçait indirectement "plus de 7.000 emplois dans les services et le commerce" rien qu'en Seine-Saint-Denis.

[Mis à jour à 15h10]

Sur le site de La Janais, près de Rennes, environ un millier de salariés se sont rassemblés ce midi et scandaient "non aux licenciements". ".

[Mis à jour 14h30]

A 13h30, le titre PSA perdait 7,55% à la Bourse de Paris, la plus forte baisse du CAC 40. Le titre affiche une perte de 38,6% depuis le début de l'année et d'environ 77% depuis juillet 2011.

[Mis à jour 13h40]

Selon la direction du site PSA d'Aulnay-sous-bois, la production est arrêtée depuis la fin de la matinée.

[Mis à jour à 13h30]

Un document de la direction du groupe PSA Peugeot Citroën cité par l'AFP révèle que des licenciements pourraient avoir lieu en plus des départs volontaires pour arriver à 8 000 suppressions de postes. "Une phase de licenciement collectif pour motif économique" sera ouverte, "si à l'issue de la phase de volontariat, il n'a pas pu être procédé au reclassement de la totalité des salariés concernés par la suppression des postes" à Aulnay-sous-Bois précise le document.

En visite à Nantes, Jean-Marc Ayrault a par ailleurs déclaré : "Pourquoi cette annonce maintenant ? Est-ce que cette situation n'était pas connue déjà depuis plus longtemps ? Pourquoi cette situation s'est dégradée alors que l'Etat (...) a versé 4 milliards d'euros à ce groupe industriel ? Quel a été le rôle de l'actionnaire, notamment de la famille Peugeot ? Toutes ces questions, nous avons le devoir de les poser et nous attendons des réponses."

[Mis à jour à 13h10]

Le président de la République François Hollande a affirmé que "le gouvernement a réagi comme il convenait" sur le dossierPSA.

"Le gouvernement a réagi comme il convenait avec la nomination d'un expert, la volonté de revoir ce qui a été présenté et d'avoir un plan pour l'industrie automobile qui sera présenté au mois de juillet", a déclaré le chef de l'Etat lors de la visite d'un centre d'accueil de personnes en situation d'exclusion.

"Je ne peux pas m'exprimer plus car ce serait au détriment du message que je veux faire passer aujourd'hui", a ajouté François Hollande, qui venait d'annoncer la tenue cet automne d'une conférence destinée à élaborer un plan quinquennal de lutte contre les exclusions et la pauvreté.

De son côté, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a demandé au groupe PSA de s'expliquer sur son plan social.

[Mis à jour à 12h50]

Le détail du plan de suppression des 8 000 emplois en France du groupe PSA Peugeot Citroën a été rendu public.

"A Poissy, ce sont 700 personnes à qui on proposera un départ volontaire", a déclaré une porte-parole de la direction, ajoutant que le site yvelinois "mettra tout en œuvre pour accueillir les salariés d'Aulnay qui en feraient la demande". Sur les 702 suppressions de postes prévues à Poissy, sont concernés 446 ouvriers, 189 agents de maîtrise et 67 cadres, a précisé une source syndicale.

Le groupe prévoit également de reclasser 1 500 salariés d'Aulnay sur le site de Poissy. Mais cela signifie pour les salariés d'accepter de déménager à une cinquantaine de kilomètres d'Aulnay. Le secrétaire général de la CGT de PSA Poissy, Farid Borsali, a estimé que la réunion de vendredi matin avait été "décevante". "Nous n'avons eu aucune précision", a-t-il poursuivi. "Les 1.400 intérimaires de Poissy risquent de se retrouver à la porte", a alerté Farid Borsali.

Le site PSA de Mulhouse, dans le Haut-Rhin, où travaillent près de 8.300 salariés et 800 intérimaires, sera touché par un plan de 273 départs volontaires. Ces départs ne concerneront pas le secteur de la production, a indiqué la CFDT à l'issue d'une réunion sur place d'un CE extraordinaire. "Ce plan concerne les emplois de structures, dans les services de recherche-développement ou administratifs, par exemple", a détaillé Robert Calvet, délégué CFDT. "Apparemment il n'est pas question de licenciements secs chez nous. Le problème, c'est qu'il y a sans doute des salariés qui souhaiteraient partir, mais ils ne travaillent pas forcément dans les services concernés par le plan", a-t-il ajouté.

A l'usine de Rennes, 1 400 postes sont concernés, soit un quart des 5 600 salariés que compte le site. Le site, qui produit les Peugeot 508 et les Citroën C5 et C6, va voir sa capacité diminuer. La décision du groupe PSA Peugeot Citroën de cesser la production de véhicule à l'usine d'Aulnay-sous-Bois met sur la sellette les 3 000 salariés du site. PSA entend recentrer la production de sa citadine Citroën C3 à Poissy, dans les Yvelines, et va proposer des postes à 1 500 salariés en interne. 1 500 autres salariés devraient se voir proposer des postes dans le bassin d'emploi, "grâce aux actions de reclassement externe".

[Mis à jour à 12h10]

Le Front national a estimé ce vendredi que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, semblait "largement dépassé" dans le dossier PSA, "au-delà (de ses) lamentations et remontrances médiatiques". "Au-delà des lamentations et des remontrances médiatiques, (Arnaud Montebourg) n'a pas été en mesure hier soir de dessiner la moindre piste concrète pour enrayer cette désindustrialisation et empêcher le saccage des emplois chez PSA", écrit dans un communiqué le vice-président du FN, Florian Philippot.

Selon lui, le ministre "semble largement dépassé dans le dossier PSA et les multiples drames de la désindustrialisation de la France". "Son discours sur le protectionnisme est déjà très loin, enterré sous les dogmes ultralibéraux et européistes qui guident toute l'action du gouvernement Hollande, dans la continuité des années Sarkozy", ajoute Florian Philippot.Le FN réclame des "droits de douane ciblés aux frontières et quotas d'importation", en estimant que "la réindustrialisation de la France passera par le protectionnisme et la liberté monétaire", c'est-à-dire la fin de l'euro.

"Dans le dossier PSA, l'Etat doit se libérer des contraintes absurdes de l'Union européenne et mettre en place un vrai plan de soutien de la filière automobile, ce qui pourra passer par son entrée au capital du constructeur français", ajoute M. Philippot.

[Mis à jour à 12h05]

L'agence de notationMoody's envisage d'abaisser la note de PSA en raison notamment de sa situation de trésorerie, a-t-elle annoncé vendredi, au lendemain de l'annonce par le constructeur d'un plan de suppressions de postes pour tenter de redresser sa situation. 

Le groupe "brûle 200 millions d'euros de liquidités par mois depuis mi 2011 et a une perte opérationnelle récurrente estimée à 700 millions d'euros au premier semestre 2012 dans la division automobile", a déclaré Falk Frey, vice-président de Moody's et spécialiste de PSA Peugot Citroën, cité dans le communiqué.

[Mis à jour à 12h00]

PSA envisage de supprimer 700 postes sur le site de Poissy (Yvelines), sur les 8000 suppressions prévues en France.

Lors du comité d'entreprise (CE) ce matin, la direction de PSA a remis aux représentants du personnel un dossier de consultation. Il sera discuté le 26 juillet lors d'un nouveau CE.

[Mis à jour à 11h25]

La CFDT de Renault a demandé vendredi à la direction du groupe automobile d'agir "avant qu'il ne soit trop tard" afin d'"éviter que les salariés de Renault ne connaissent le même sort que leurs collègues" de PSA.

"Les salariés et la CFDT de Renault tiennent à manifester leur solidarité avec leurs collègues des sites de Peugeot, mis devant le fait accompli et douloureusement touchés par la décision de fermeture", indique un communiqué. Selon la CFDT, "Aulnay devient emblématique de choix stratégiques du patronat français qui combat tous les coûts liés à la main d'oeuvre, à n'importe quel prix pour rémunérer à bon compte le capital".

La compétitivité "ne doit pas se résumer à une réduction drastique et unique des coûts avec pour conséquence une paupérisation durable économique et culturelle de nos territoires industriels", ajoute-t-elle.

[Mis à jour à 11h20]

La ministre de la Justice, Christiane Taubira, a souligné ce vendredi que l'Etat avait la capacité de veiller à ce que les "engagements" pris par PSA soient "respectés", après le vaste plan social annoncé par le groupe, car "dans un Etat de droit, il y a des obligations".

"L'Etat peut intervenir de façon à s'assurer que les engagements pris soient respectés et l'Etat peut veiller à ce que cette entreprise respecte ses obligations, l'Etat peut veiller à ce que ses obligations soient explicitées", a déclaré la garde des Sceaux. "C'est une entreprise privée mais dans un Etat de droit, il y a des obligations et les salariés notamment ont des droits", a ajouté la ministre.

Etre "aux responsabilités" donne au gouvernement actuel la capacité d'agir, a estimé Mme Taubira car "nous pouvons avoir accès aux informations", a-t-elle ajouté, accusant la majorité précédente de manquement à cet égard. "La responsabilité incombe au président qui était en exercice, (...) à sa capacité d'interroger les dirigeants de PSA, de regarder de près ce qu'il adviendrait du sort des salariés, des territoires et de la filière automobile, donc c'était la responsabilité du gouvernement qui avait accès aux informations et non pas celle d'un candidat devenu aujourd'hui président", a fait valoir la ministre.

[Mis à jour à 11h00]

La production tourne au ralenti ce matin à l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), ont indiqué la CGT et la direction du site. Cette dernière affirme cependant que la plupart des salariés étaient à leur poste."Ça tourne au ralenti car tout le monde est écœuré", a déclaré Jean-Pierre Mercier, membre de la CGT. 

D'autre part, à la question "Est-ce que l'Etat doit entrer dans le capital de PSA ?", Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, invité de France Info, a répondu par la négative: "Je ne suis pas certain que ce soit le bon système."L'entrée de l'Etat au capital est notamment une proposition formulée hier par la présidente du FN, Marine Le Pen.

[Article initial]

L'annonce de la suppression de 8000 emplois a provoqué un véritable séisme en France. A la tête du groupe automobile français PSA Peugeot Citroën,  on essaie maintenant de faire relativiser la gravité de la situation. "Non, il n'y aura pas de licenciements secs, nous proposerons une solution à chaque salarié", a déclaré, ce jeudi soir, le patron du groupe Philippe Varin.

"Il y a, je crois, un devoir de Peugeot vis-à-vis de la nation France", insistait au même moment Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.

Plus tôt dans la journée, Philippe Varin avait , dans la même veine, signalé que le groupe "ne laisserait personne au bord du chemin", promettant "un accompagnement social exemplaire conforme à la tradition du groupe", avec "un souci du dialogue social".

Le dirigeant a déclaré comprendre l'émotion suscitée par cette annonce. Il s'agit de "décisions très lourdes, très douloureuses à prendre", mais "il fallait les prendre", a-t-il ajouté. Le patron a par ailleurs affirmé avoir "le soutien complet du conseil de surveillance et de l'actionnariat familial" du groupe PSA.

Lu sur Le Parisien

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