PS : quand les anciens ministres sèment la zizanie<!-- --> | Atlantico.fr
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Rififi au PS entre les anciens ministres et les ministres actuels
Rififi au PS entre les anciens ministres et les ministres actuels
©Reuters/Charles Platiau

Ça ne sent pas la rose...

Benoît Hamon et Aurélie Filippetti n'ont pas voté le budget 2015 mardi à l'Assemblée nationale. Une attitude qui a déplu à Jean-Christophe Cambadélis et à Stéphane Le Foll.

Y-a-t-il le feu au Parti socialiste ? Il flotte ce mercredi matin un air de crise au sein du parti et de la majorité. Benoît Hamon et Aurélie Filippetti en sont largement responsables. En effet, mardi, les deux anciens ministres se sont abstenus de voter le budget 2015. Une attitude qui a mis le feu aux poudres.

Très en colère, Jean-Christophe Cambadélis a commenté ce choix sur RTL en affirmant qu'il s'agissait d'une "attitude déplorable". "Je distingue ceux qui depuis le début contestent les projets de Manuel Valls, et ceux qui ont fait partie du gouvernement qui se sont désolidarisés. On ne peut pas trouver l'arbitrage juste quand on est au gouvernement et puis après en prendre ses distances. Ce n'est pas loyal par rapport à son camp. Ce n'est pas une bonne image pour la politique. Ce n'est pas bon pour le PS, ce n'est pas bon pour la France" a indiqué très remonté le Premier secrétaire du PS, qui a poursuivi ses reproches devant l'Association des Journalistes Parlementaires (AJP) ce midi :

Dans le même temps, l'ancien ministre de l'Education nationale se distinguait sur RFI en affirmant que la politique générale menée par François Hollande et Manuel Valls "menace la République" et mène vers un "immense désastre démocratique" en 2017. Loin de regretter son vote, Benoît Hamon exprimait son désaccord profond.

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Quelques minutes plus tard, c'était au tour d'Aurélie Filippetti de répondre aux propos de Jean-Christophe Cambadélis. "Il y a une part de mauvaise foi dans les propos de Jean-Christophe Cambadélis : quand il parle des arbitrages budgétaires, il parle de la parti dépense. On a été très cohérents par rapport au mois d'août" a expliqué la députée. L'ancienne ministre de la Culture a ensuite haussé le ton affirmant qu'elle n'avait "aucune leçon à recevoir de qui que ce soit".

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Puis sur RMC/BFMTV, c'était au tour de Stéphane Le Foll de s'attaquer à Aurélie Filippetti et Benoît Hamon. Pour le porte-parole du gouvernement, il y a eu un "manquement au devoir" des anciens ministres redevenus députés. "Le budget, ce n'est pas une décision anodine. (...) Il y a des devoirs quand on est dans une majorité. La question budgétaire est essentielle. Donc, il y a un manquement au devoir" a-t-il insisté ajoutant même Delphine Batho.

Rappelant que les deux ex-ministres avaient accepté les grandes lignes de ce budget quand ils étaient au gouvernement, le ministre de l'Agriculture a ensuite partagé son incompréhension. Pour lui, Benoît Hamon, notamment, "va trop loin" et devrait même être quitter le PS – ce que ce dernier a exclu ce midi sur France Info. Entre anciens, nouveaux ministres et chef du PS, l'ambiance n'est visiblement pas au beau fixe. Les "frondeurs" ont en tout cas affaibli le parti. Un affaiblissement qui pourrait faire des ravages.

Pendant ce temps, du côté du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon craint que son parti ne se transforme en "camp de réfugiés" :

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