Propos sur Hitler et les Roms : Gilles Bourdouleix comparaîtra le 23 janvier

En juillet dernier il avait défrayé la chronique. Gilles Bourdouleix, le maire de Cholet, avait engendré une vive polémique. Un tollé suscité par les propos suivants : "Hitler n'en a peut être pas assez tué" en parlant des tsiganes. Des mots lâchés lors d'une visite sur un campement de gens du voyage réunissant illégalement quelque 150 caravanes sur sa commune. Pour cette petite phrase, l'élu, qui a depuis démissionné de l'UDI, comparaîtra devant la justice le 23 janvier pour "apologie de crime contre l'humanité", a annoncé lundi le procureur de la République d'Angers, Yves Gambert. Ces propos avaient été rapportés par un journaliste du Courrier de l'Ouest, qui avait également diffusé sur internet un enregistrement des déclarations du maire.

Excédé de voir un champ de sa commune occupé par 150 caravanes, empêchant les agriculteurs qui l'exploitent d'y envoyer leur troupeau, le maire en colère menace d'abord de démissionner et en appelle au préfet pour faire procéder à l'évacuation du terrain. Il décide également de se rendre sur place accompagné de la police pour un face à face. Le maire aurait alors été comparé à Hitler par les gens du voyage. En réponse à ces propos, Gilles Bourdouleix aurait rétorqué "comme quoi, Hitler n'en a peut-être pas tué assez...". L'intéressé ne nie pas avoir tenu ce genre de propos. Voici comment il s'était justifé au moment des faits. 'Si j'étais Hitler, ils seraient tués ici. Voilà en gros ce que j'ai dit" avait-il déclaré en poursuivant "se faire traiter de Hitler, vous croyez que c'est agréable ? Non. On se fait injurier à longueur de temps".

Le maire de Cholet avait déjà fait l'objet d'une précédente plainte en 2010 après d'autres propos tenus à l'encontre des gens du voyage mais l'affaire avait été classée sans suite en mars 2011.