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Procès du Front national : l'Etat réclame 11 millions d'euros au parti de Marine Le Pen pour "escroqueries"
©BERTRAND GUAY / AFP

Difficultés financières

Le micro-parti Jeanne est soupçonné d'être au cœur d'un vaste système de financement illégal du Front national. L'Etat est la seule partie civile au procès du FN à Paris.

L'Etat français a réclamé ce mercredi 27 novembre, 11 millions d'euros de dommages et intérêts au Rassemblement national (le Front national à l'époque) dans l'affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics. 

L'avocat de l'Etat, Bernard Grelon, a précisé la stratégie et l'attitude du FN, devenu Rassemblement national en 2018, pour "détourner les règles électorales" et obtenir un remboursement indu des dépenses de campagne de ses candidats. Le parti aurait eu recours à des "surfacturations", "des prêts fictifs" ainsi qu'un micro-parti formant une "coquille vide" qui cachait une "apparence d'activité bancaire". 

Les faits concernaient principalement les législatives de 2012. Les "kits" de campagne étaient alors composés de tracts, d'affiches, d'un site internet et de prestations comptable. Ils étaient vendus 16 650 euros aux candidats par Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et fournis par Riwal.

L'Etat est la seule partie civile au procès du Front national à Paris. La société de communication Riwal et le micro-parti Jeanne ainsi que sept protagonistes dont le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just et l'eurodéputé Jean-François Jalkh. Ils comparaissent depuis le 6 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Ils sont liés en réalité à Frédéric Chatillon, patron de Riwal et ancien président du Gud. Ce proche conseiller de Marine Le Pen est soupçonné de s'être enrichi frauduleusement. 

Le FN, devenu Rassemblement national en 2018, est jugé pour "complicité d'escroqueries et de tentatives d'escroqueries" et "recel d'abus de biens sociaux".

L'audience se poursuivait mercredi après-midi avec les réquisitions du parquet sur la répartition des responsabilités et les éventuelles peines pour les différents protagonistes jugés.

RTL

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