Procès Andrieux : l'un des avocats de la députée plaide la relaxe<!-- --> | Atlantico.fr
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L'avocat de Sylvie Andrieux a demandé sa relaxe.
L'avocat de Sylvie Andrieux a demandé sa relaxe.
©REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Justice

L'un des avocats de la députée socialiste Sylvie Andrieux, jugée à Marseille pour détournement de fonds publics, a demandé mercredi la relaxe de l'élue.

C'est au tour des avocats de Sylvie Andrieux de faire leurs réquisitions. Jugée à Marseille pour détournement de fonds publics, la députée socialiste avait vu, lundi, le tribunal correctionnel demander à son encontre deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité. Ce mercredi, l'un de ses avocats a pour sa part plaidé la relaxe de l'élue, tout en dénonçant l'"odeur nauséabonde" de l'accusation et mettant en cause le président (PS) de la Région Paca. Pour rappel, Sylvie Andrieux est soupçonné d'avoir, entre 2005 et 2008, détourné près de 740 000 euros de subventions de la Région au profit d'associations fictives sur fond de visées électoralistes.
"On assiste à un flot de fiel, de bassesse, de vengeance, qui donne une odeur nauséabonde à ce dossier. La poursuite s'est engagée dans ce flot", a lancé mercredi Me Gaëtan Di Marino, s'attachant à démontrer que les dossiers de subventions avaient été instruits correctement, contrairement aux dires de l'accusation. "Mme Andrieux est poursuivie pour avoir détourné les fonds de 23 subventions (...) vous avez 23 dossiers sur lesquels vous devrez vous prononcer (...) pas un mot, pas une lettre, n'a été dit sur ses dossiers", s'est étonné l'avocat.

Et Me Di Marino de détailler le cheminement des demandes de subventions au conseil régional, tentant de démontrer que les dossiers ont été "complets", "réguliers". "N'avez-vous pas le sentiment qu'on s'est moqué de vous ?", a-t-il lancé au tribunal, devant lequel comparaissent depuis le 4 mars Mme Andrieux et 21 autres prévenus.

Au sujet du président de la Région, Michel Vauzelle, surnommé avec ironie "Michel le vertueux" tout au long de sa plaidoirie, il a souligné qu'il était seul. La députée socialiste n'étant ni présente, ni représentée, lors du vote des deux seuls dossiers selon lui entachés d'irrégularités. "Quel cinéma, pour cacher sa propre turpitude !", a-t-il lancé à propos du président de la Région, venu la semaine dernière à la barre "défendre l'honneur" de l'institution. Me Di Marino a également évoqué "79 nuits" passées par M. Vauzelle dans un hôtel haut de gamme sur le Vieux-Port, épinglés dans un rapport de la Cour des Comptes sur la période 1994-2002. Le procès doit se terminer jeudi, après les dernières plaidoiries de la défense, et la décision doit être mise en délibéré.

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