Primaire de la gauche : le rassemblement oui, mais quel rassemblement ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Les candidats à la primaire se sont positionnés par rapport à Emmanuel Macron ce matin dans l'optique du rassemblement de la gauche.
Les candidats à la primaire se sont positionnés par rapport à Emmanuel Macron ce matin dans l'optique du rassemblement de la gauche.
©CGPME

Réactions de la matinée

Les candidats à la primaire de la gauche se sont positionnés par rapport à Emmanuel Macron, dans l’optique du rassemblement de la gauche après la primaire.

Manuel Valls était l’invité d’Europe 1. Au lendemain du deuxième primaire de la gauche, il s’est rallié à la proposition faite par Benoît Hamon de comptabiliser le vote blanc. Il estime qu’il faut le « prendre totalement en compte, avec le risque qu’au deuxième tour, celui qui est élu n’ait pas la majorité des suffrages ». Ce risque vaut selon lui la peine d’être pris : « je préfère que les gens aillent voter plutôt qu’ils s’abstiennent ». En revanche, Manuel Valls ne revient pas sur sa proposition de supprimer le 49.3, qui avait l’objet de controverses quand il était Premier ministre : « j’ai dû engager la responsabilité du gouvernement sur deux textes seulement. Je l’ai fait parce qu’une partie du groupe socialiste s’est engagé à voter contre. En même temps, j’ai réfléchi à l’évolution de nos institutions, surtout s’il y a moins de députés. Je ne propose pas la suppression pour le budget par exemple. » Autre point qu’il a soulevé : Manuel Valls s’est engagé à « poursuivre la baisse des impôts sur le revenu pour les classes moyennes et les couches populaires ».  Enfin, Manuel Valls a déclaré que s’il gagnait la primaire, il dialoguera avec Emmanuel Macron pour « créer les conditions du rassemblement ». 

[video:https://www.youtube.com/watch?v=XDzJYg_vy3M]

Benoît Hamon était l’invité de BFMTV et RMC et répondait aux questions de Jean-Jacques Bourdin. L’ancien ministre, lui aussi candidat à la primaire de la gauche. Il a lui aussi insister sur la nécessité de rassembler la gauche. Il a évoqué Jean-Luc Mélenchon en mettant l'accent sur le fait qu’il ne faut pas « donner l’impression que l’essentiel qui se jouerait, ce serait de battre l’autre gauche (…) Pour Jean-Luc Mélenchon, battre les socialistes et Yannick Jadot [candidat des écologistes], c’est un mauvais combat ». Quant à Emmanuel Macron, Benoît Hamon parle également de la nécessité de rassembler, à condition qu’il se dise clairement de gauche, et pas de « ni droite ni gauche ». Pour l’ancien ministre, Emmanuel macron n’est pas de gauche « quand il remet en cause les 35 heures, quand il remet en cause l’impôt sur la fortune ». Il a cependant convenu qu’Emmanuel Macron avait un charisme capable d’entraîner les foules.

[video:https://youtu.be/B_jS1PCh_Qo]

Arnaud Montebourg était l’invité de France Inter. Il a jugé au micro de Patrick Cohen qu’il avait montré lors du deuxième débat de la primaire de la gauche, qu’il se démarquait des autres candidats par son discours « très volontariste » pour une relance économique et écologique. Il s’est opposé à la « vision d’une société de la résignation ». Il est revenu également sur son altercation avec Laurence Ferrari lors du débat, en généralisant son propos : « les quelques personnes très riches qui achètent des médias, les concentrent et finalement unifient la pensée dominante, le miroir dans lequel la France peut se regarder, complètement univoque : ce qu’on appelle la pensée unique ». De manière globale, Arnaud Montebourg s’est présenté comme le candidat qui s’oppose aux puissants : « Je défends le fait de m’attaquer au ‘mur des puissants’ : les banques, la concentration des médias privés, les paradis fiscaux ». Sur Emmanuel Macron, il a estimé que le fondateur d’En marche n’était pas assez clair :  « je n’arrive pas à savoir qui est Emmanuel Macron puisque nous n’avons toujours pas d’éléments, il rend hommage à Philippe de Villiers au Puy du Fou, à Valéry Giscard d’Estaing à Chanonat et à Mitterrand à Nevers : essayer de comprendre quelque chose. Moi j’ai besoin de propositions claires. Il veut faire la révolution, je n’ai toujours pas compris laquelle ». 

[video:https://www.youtube.com/watch?v=HnAUeu0LUnI]

Vincent Peillon était également l’invité de France Inter. Il a confirmé son désaccord avec l’ancien Premier ministre Manuel Valls sur la question de la crise des réfugiés, déjà exprimé lors du deuxième débat de la primaire de la gauche. « L’Europe, dit-il, a fait trop tard et trop peu ». Il est favorable à un « corridor humanitaire » et pas à « ces spots qui continuent de mettre les réfugiés dans des situations difficiles ». Comme ses homologues candidats à la primaire, il a insisté sur la nécessité du rassemblement des forces de gauche : « Depuis 1936, jamais la gauche ne gouverne quand elle commence par faire des excommunications. Et je le dis aussi pour Mélenchon : à un moment (…)  il faudra qu’il cesse de dire au parti auquel il appartenu près de 20 ans qu’ils sont historiquement inutiles. Dans l’Histoire, les socialistes n’ont pas été totalement inutiles ». 

[video:https://www.youtube.com/watch?v=1Nz23h8CA5U]

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