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Primaire 2016 : François Fillon annonce qu'il est officiellement candidat
©Reuters

C'est parti

Dans une interview au Point publiée ce jeudi et dans un entretien donné à Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, l'ancien Premier a expliqué qu'il voulait porter un projet.

François Fillon se lance dans la bataille de la primaire 2016 en vue de la présidentielle 2017. "Oui. Je me battais pour l'adoption de cette primaire depuis deux ans. Dans ces conditions, je suis candidat pour porter un projet de rupture et de progrès autour d'une ambition : faire de la France la première puissance européenne en dix ans" a-t-il affirmé dans une interview au Point ce jeudi. Une candidature qu'il a confirmée dans le même temps ce matin sur BFMTV. Au micro de Jean-Jacques Bourdin, l'ancien Premier ministre a de nouveau indiqué être candidat à cette primaire tant attendue par la droite.

Le message de François Fillon est donc clair : il ne reculera pas face aux deux favoris que sont Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. Et le député de Paris fixe ses ambitions. "Pour réussir la rupture annoncée maintes fois sans jamais être conduite, il faut trois conditions : la première, c'est de présenter longtemps à l'avance un projet complet qui ne dissimule aucun des efforts, aucune des réformes qui doivent être portés de manière que les Français se les approprient et que ce projet soit au coeur du débat présidentiel. La deuxième condition est d'afficher à l'avance le coeur de l'équipe qui devra mettre en oeuvre ce projet pour ne pas perdre une seconde après l'élection" explique Fillon avant d'ajouter : "la troisième condition consiste à faire adopter par le Parlement, en moins de trois mois, les dix décisions principales qui sont de nature à débloquer la situation économique afin de profiter de l'élan de la présidentielle".

Et François Fillon le jure : "je ne tremblerai pas. Et notamment sur les dix premières mesures que je mettrai en place pour relancer notre croissance et l'emploi, dont l'abrogation des lois sur les 35 heures avec la suppression de la durée légale du travail et le renvoi à la négociation, dans l'entreprise, de la durée du travail dans les limites fixées par l'Union européenne".

Revenant sur ses années à la tête du gouvernement, l'ancien Premier ministre égratigne Nicolas Sarkozy au passage. "Le programme de 2007 était-il à la hauteur du défi à relever ? À l'évidence, il ne l'était pas" lance-t-il avant de tempérer, "la responsabilité est collective". Préconisant un "Code du travail simplifié", il prône "un contrat de travail unique, aux contraintes assouplies et dans lequel les droits des salariés augmentent au fur et à mesure de l'ancienneté, sur le mode de ce que propose Jean Tirole".

François Fillon "souhaite la fin de l'ISF et l'alignement progressif de la fiscalité des entreprises sur la moyenne européenne". Quant à l'âge du départ à la retraite, la question est tranchée : "il est également indispensable de le reporter à 65 ans" juge-t-il. Il propose par ailleurs "la mise en place d'une allocation sociale unique qui remplacerait l'ensemble des prestations existantes (logement, RSA, prime pour l'emploi)" mais aussi "le passage aux 39 heures dans les trois fonctions publiques".

Enfin, le député dresse un constat. "Depuis trente ans, tous les gouvernements, de droite comme de gauche, n'ont eu qu'un seul objectif : protéger les Français. Ce n'était pas méprisable de protéger les Français contre la mondialisation, contre les risques naturels, sanitaires, ceux du progrès lui-même, avec le principe de précaution. Chacun l'a fait avec sa coloration idéologique mais, au fond, tout cela aboutit au même résultat : une accumulation de contraintes, de normes, de niveaux d'administration, d'impôts, qui a paralysé la société française" énonce-t-il. "Il faut que le balancier revienne vers plus de libertés" explique l'ancien Premier ministre.

Se disant "patriote", il dit encore vouloir que "la France soit première en Europe et je pense que l'Europe a vocation à devenir un continent indépendant des États-Unis". Interrogé enfin sur ce qui le distingue d'Alain Juppé et surtout de Nicolas Sarkozy, il clame : "je vais plus loin dans l'analyse des échecs des quinquennats précédents et je vais jusqu'au bout de mon raisonnement sur la liberté et la responsabilité. Je n'ai pas encore entendu de sa part une présentation globale d'un projet de rupture mettant en avant la liberté. De sa part, j'ai plus souvent entendu, au contraire, que la liberté, c'était le libéralisme et que le libéralisme, c'était Madelin à 6 % dans les urnes..." La bataille pour la primaire 2016 est bien lancée. 

Lu sur Le Point

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