Prêtre enlevé au Cameroun : mais qui est vraiment le père Georges Vandenbeusch ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Le père Georges Vandenbeusch a été enlevé au Cameroun
Le père Georges Vandenbeusch a été enlevé au Cameroun
©Capture écran BFM

Kidnapping

Ce curé de la paroisse de Nguetchewe a été enlevé dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes armés dans l'extrême nord du Cameroun. Le rapt serait l'œuvre des membres de Boko Haram.

On commence à en savoir un peu plus sur l'enlèvement de Georges Vandenbeusch. Ce prêtre français a été kidnappé dans la nuit de mercredi à jeudi dans l'extrême nord du Cameroun. Le rapt de ce curé de la paroisse de Nguetchewe est l'œuvre d'hommes armés qui pourrait être des membres du groupe islamiste nigérian Boko Haram. Ce même groupe qui avait enlevé en février dernier une famille de sept français. Ce jeudi, les autorités françaises ont précisé avoir alerté "plusieurs fois" Georges Vandenbeusch sur la dangerosité de la zone et l'avait exhorté à partir. Mais celui-ci avait estimé devoir "rester", comme l'a affirmé à l'AFP le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

"Il lui avait plusieurs fois été précisé que c'était une zone dangereuse" et "on lui avait recommandé expressément de ne pas y rester, mais il avait estimé qu'il devait y rester", a insisté le ministre, en marge d'un déplacement au Maroc. "On est en train de préciser les circonstances de son enlèvement, essayer de retrouver qui l'a enlevé et tous les moyens sont déployés pour essayer de le retrouver et de le libérer", a-t-il enchaîné. Le chef de la diplomatie française a affirmé n'avoir, à ce stade, aucune précision sur l'identité des ravisseurs et signalé que Paris était en contact avec les autorités camerounaises. Mais pourquoi diable Georges Vandenbeusch, auparavant curé de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de Sceaux près de Paris, a-t-il tenu absolument à rester sur place ? Des explications se trouvent dans le portrait qu'avait fait de lui Pascale Kremer, journaliste au Monde, peu avant son départ en août 2011.

"Je n’ai pas encore 39 ans. Dans les Hauts-de-Seine, il y a des vocations, des ordinations. C’est un métier magnifique, prêtre, pourquoi ne parle-t-on que de ses difficultés ? On va dans les familles, on voit naître, grandir, on accompagne jusqu’à la mort, on est dans la vie des gens, même si le registre de parole avec le curé n’est pas le même qu’avec parents et amis" affirmait-il à la journaliste. Une dévotion sans bornes qui pourrait être une indication de son entêtement à rester au Cameroun.

Dans son entretien avec Pascale Kremer, Georges Vandenbeusch tentait aussi de faire tomber tous les clichés qui circulent sur l’état du catholicisme en France. Et notamment le fait que selon lui le catéchisme et l’aumônerie font encore recette. "Samedi 18 heures, dimanche 9 heures et 11 heures. Entre 800 et 1 200 personnes en tout viennent. (…). Avec cette fréquentation de l’église, on est au dessus de la moyenne". Ou encore "A l’aumônerie, il y a environ 250 collégiens et lycéens, qui disent souvent que les parents les obligent. C’est "la honte" d’être chrétien… Paradoxalement, ce qui les aide, ce sont les copains musulmans qui assument d’être pratiquants. Cela en a relancé certains dans une vie de prière". Pas de tout le père Georges Vandenbusch est un homme de foi. Peut-être que celle-ci l'a poussé à être moins vigilant que de rigueur ? L'enquête en cours le dira.

lu sur Le Monde

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