Présidence de l’UMP : un "grand succès" qui marque "la fin d'un cycle", selon Brice Hortefeux<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy a été élu à la présidence de l'UMP.
Nicolas Sarkozy a été élu à la présidence de l'UMP.
©Reuters

Victoire large ?

Au terme d’un vote marqué par une participation mitigée, l’ancien président de la République a été élu président de l’UMP avec 64,5% des voix. Il devance Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton (6,32%). Les réactions...

Mise à jour, 19h : "L’UMP ne doit pas se résumer à un clan", prévient Pécresse

L'ancienne ministre Valérie Pécresse, soutien de Nicolas Sarkozy pendant la campagne, a déclaré dans Le Grand Jury sur RTL que "dans ma génération, beaucoup veulent être président de la République(...) On doit être tous derrière notre président. Notre vrai adversaire c’est la gauche". Pour elle, "L’UMP ne doit pas se résumer à un clan".

Sur BFMTV, Brice Horterfeux s'est dit "heureux parce que c'est un succès, beau et grand". Ce proche de Nicolas Sarkozy estime qu"un "signal a été adressé : la participation est la plus élevée que nous n'ayons jamais connu (...) Quand on rassemble deux adhérents sur trois, c'est un signal très fort" se félicite-t-il. "C'est un grand succès aussi car il a rassemblé 100 000 suffrages. Jamais un responsable de l'opposition n'a rassemblé autant de suffrages."

"Je suis convaincu que Nicolas Sarkozy a un rôle majeur. Il est le seul à pouvoir refonder l’opposition pour redresser le pays", -t-il poursuivi, en souhaitant "une rénovation du sol au plafond" de l'UMP, à commencer par le nom du parti. "C’est la fin d’un cycle", estime-t-il.

Mise à jour, 17h : Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire vont se rencontrer

Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire se rencontreront demain à 9h. Une réunion s'est tenue ce dimanche au QG de campagne de Bruno Le Maire pour la préparer. Selon le député Franck Riester, proche de Bruno Le Maire, il va falloir imposer quelques idées, "même si c'est Sarkozy qui décidera". "Il est pas utile de refaire les statuts, de perdre du temps à nous regarder le nombril", a expliqué le député à BFMTV. Bruno Le Maire peut "garder son indépendance - il est libre, il l'a toujours été mais il l'est encore plus avec son score de presque 30% - mais jouer collectif", assure son soutien.

Par ailleurs, Nadine Morano, trésorière de l'association des Amis de Sarkozy, a tweeté que l'association sera dissoute. : "Ce sera chose faite d'ici à la fin de l'année. (...) Ceux qui nous ont rejoint depuis l'été 2012 l'ont fait avant tout pour appeler à son retour. Maintenant que c'est fait et qu'il est président de l'UMP, l'association qui ne tournait qu'avec des bénévoles n'a plus de raison d'être", a-t-elle expliqué au Huffington Post.

Mise à jour, 15h30 : Benoist Apparu satisfait de "l'équilibre des résultats", Hervé Mariton se dit "fier"

Le député UMP Benoist Apparu s'est félicité sur Europe 1 de la "victoire nette, sans bavure de Nicolas Sarkozy". Il a aussi noté qu'on "ne s'attendait pas du tout, du tout, Bruno Le Maire à cette jauge-là" et a salué le "score supérieur à ce qui était prévu" d'Hervé Mariton.

Cela conduit, souligne-t-il, à un "très bon équilibre" des résultats.

Invité dans l'émission Brunch Politique à l'antenne de Sud Radio, Hervé Mariton a quant à lui considéré que les 6,32% de votes qu'il a récolté "ouvrent des perspectives pour le débat d'idées". "Je suis fier et je veux honorer les 10 000 militants qui ont voté pour moi", a-t-il déclaré. Il souhaite que le parti puisse "assurer son devoir d'opposition".

Il note néanmoins que les résultats ont été une surprise pour tout le monde : "Nicolas Sarkozy faisait passer l’idée qu’il dépasserait les 70% il ne le fait pas, Bruno Le Maire faisait passer l’idée qu’il serait au second tour il ne l’est pas, je faisais passer l’idée que j’allais faire plus de 10% je ne les fais pas", a-t-il reconnu.

Le député UMP Claude Goasguen, voit lui dans les 64,5% obtenus par Nicolas Sarkozy "un bon score", compte tenu du "Sarkozy bashing" dont il aurait été victime. "C'est bien qu'il ait souffert, mais qu'il ait gagné", a-t-il déclaré sur RCJ.

Mise à jour, 13h42 : Nicolas Sarkozy sera au 20h de TF1 ce soir

Nicolas Sarkozy, qui ne s'est pas rendu sur les plateaux de télévision ni dans les studios de radio pendant sa campagne, sera l'invité de Claire Chazal ce soir, lors du 20h de TF1.

Mise à jour du 30 novembre : les réactions au PS et au FN

Jean-Christophe Cambadélis, patron du PS, a assuré que l'élection de Nicolas Sarkozy était "évidemment une mauvaise nouvelle pour la France, vu le programme de Nicolas Sarkozy, mais une bonne nouvelle pour la gauche" car "le temps de tous contre le PS s'achève"

L'ancien ministre Benoît Hamon regrette de son côté dans Le Journal du Dimanche "de voir qu'il y a toujours une prime aux anciens et aux vieilles histoires". Pour lui, Nicolas Sarkozy "a gagné, certes, mais il ne peut pas fanfaronner (...) "Il est difficile de prétendre rassembler un pays quand on parvient si mal à rassembler son propre camp". Il estime que "ce n'est pas parce que les Français n'aiment pas ce que la gauche fait qu'ils ont oublié pourquoi, en 2012, ils ont rejeté Sarkozy."

Le secrétaire d'Etat Thierry Mandon (PS) a parlé sur Radio J d'une "victoire poussive" pour un ancien chef de l'Etat "élu par un peu plus de la moitié des militants" du parti d'opposition. Ce n'est donc pas "le sauveur suprême que Nicolas Sarkozy prétendait être", mais plutôt "une sorte de Zorro cabossé sur un cheval boiteux".

La porte-parole du PS, Corinne Narassiguin regrette que la campagne "a été écrasée par la personnalisation d'un débat où on a jeté en pâture quelques idées populistes sans rien proposer de nouveau".

Marine Le Pen, hier, s'était contentée d'une très courte et lapidaire déclaration au Figaro : "Mal revenu, mal élu". Son bras droit, Florian Philippot, a pour sa estimé que "c'est un échec cuisant" pour Nicolas Sarkozy. "Et d'autant plus cuisant qu'il n'avait pas de poids-lourds face à lui et qu'il espérait 80%"

Mission accomplie : après le fiasco de 2012, qui avait vu Jean-François Copé et François Fillon revendiquer la présidence de l’UMP, le scrutin de ce weekend était un enjeu important pour l’UMP.

Les adhérents ont répondu présent de manière mitigée : en 24h (de vendredi 20h à ce soir), 151 851 d’entre eux ont voté, soit un taux de participation de 58,1%. Ils pouvaient voter par internet ou depuis certaines permanences du parti. Ils ont donné 64,5% de leurs voix à Nicolas Sarkozy, 29,18% à Bruno Le Maire et 6,32% à Hervé Mariton.

Malgré de nombreux incidents techniques rapportés par des militants dès le début du scrutin, dont une cyber-attaque qui a bloqué le site pendant deux heures et entraîné une plainte de l’UMP, la barre des 100.000 votants a été atteinte dès midi. A 16h, la Haute Autorité de l'Union, chargée de veiller au bon déroulement du scrutin, a annoncé que la participation avait atteint 50%.

Sans surprise, les militants ont porté Nicolas Sarkozy à la tête du parti, qu’il avait présidé le mouvement de 2004 à 2007.

Le message de Nicolas Sarkozy en intégralité

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Les réactions...

Bruno Le Maire

« Ce soir, je souhaite que l'UMP retrouve sans délai son unité et sa crédibilité ». Il assure être « un militant parmi les militants ».

« Le plus important, c'est que ma famille politique se tourne vers les problèmes des Français ». « Les ambitions personnelles ne sont pas la priorité ». Il assure en ce sens partir très vite sur le terrain pour soutenir les candidats UMP lors des prochaines échéances électorales.

Xavier Bertrand félicite... Bruno Le Maire.

« Je salue le score élevé de Bruno Le Maire, qui confirme la demande de renouveau de nos militants » sans un mot pour le vainqueur, Nicolas Sarkozy.

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Alain Juppé ironise sur l'élection de Nicolas Sarkozy.

« Habemus Papam ». « Ce soir nous avons un nouveau président. Habemus papam », réagit Alain Juppé, le maire de bordeaux. « J'ai cherché président en latin, mais je n'ai pas trouvé », rigole-t-il. 

« Je suis prêt à l'aider bien sûr, si c'est sur la ligne que j'ai indiqué : un large rassemblement de la droite et du centre. »

Il adresse tout de même ses « félicitations très amicales à Nicolas Sarkozy(...) 64,5% c'est un score très net. On ne va pas bouder notre plaisir de voir que l'UMP a refermé les cicatrices de la période de laquelle on sort.» Invité à dire ce qu'il attend du nouveau président de l'UMP, il affirme qu'il faut «qu'il rassemble , apaise. Ce n'est pas dans le conflit interne qu'on peut faire avancer les choses. »

On notera le tweet non sans humour de Gilles Boyer, proche collaborateur d'Alain Juppé.

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François Fillon « félicite le nouveau président de notre formation et ses deux concurrents qui ont enrichi avec force cette campagne ». Il prend « acte du choix des adhérents et j’invite au respect de toutes les opinions exprimées lors de cette élection ».

Toutefois, ses derniers tweets laissent entendre la fin du monolithisme à l'UMP.


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Jean-François Copé salue la victoire de Nicolas Sarkozy et appelle à l'union.

« Toutes les conditions sont réunies pour que notre famille politique soit rassemblée au service de la France », a-t-il estimé.

Pour Luc Chatel, « Une nouvelle ère s'ouvre ».

« Ce soir, c'est une nouvelle ère qui s'ouvre pour notre famille politique ». « Au terme d'un processus électoral totalement transparent, l'UMP a su organiser un scrutin de manière incontestable ». « Ce qui s'est passé ces dernières 24 heures, nous permet de tourner définitivement le dos à ces images terribles » en référence à la guerre Copé-Fillon de l'automne 2012.

Plus tôt dans la journée...

L'ex-chef de l'Etat a voté vers midi à la permanence UMP du 16e arrondissement de Paris. Selon lui, "les choses ont été un peu complexes parce qu'il y a beaucoup de gens qui votent et c'est tant mieux".

"C'est une élection interne, en famille, il faut rester tranquille", a déclaré à la presse M. Sarkozy. "Il fait beau, j'ai vu beaucoup de monde, je pense que la campagne s'est bien passée, je félicite mes concurrents pour leur campagne", a-t-il ajouté.

Après le scrutin, "il va falloir (...) trouver de nouvelles idées et rassembler tout le monde", a conclu l'ancien président.

Bruno Le Maire, arrivé second du scrutin, s’était dit ce matin "serein" au terme de six mois de campagne qui "ont sans doute été le plus beau moment de (sa) vie politique ».

"C'est un fait politique que, face à un ancien président de la République, j'ai pu, avec mes équipes et mes soutiens, porter une offre politique de renouveau", a-t-il déclaré.

Hervé Mariton a pour sa part voté ce matin au siège de l'UMP, rue de Vaugirard (15e). Il avait alors critiqué "le processus de cette élection » qu’il estimait « loin d'être parfait". "Il y a des milliers d'adhérents de l'UMP qui sont aujourd'hui empêchés de voter", avait-il déploré.

Malgré cette victoire, Nicolas Sarkozy (qui avait conquis ce poste avec 84% des voix il y a dix ans lorsqu'il était encore ministre de l'Intérieur), sort abimé de la campagne. La compétition face aux députés Bruno Le Maire et Hervé Mariton a été rude, et le défi pour Nicolas Sarkozy a été de flatter les militants UMP sans s'aliéner les faveurs de l'opinion publique.

Cette difficulté a entraîné le candidat sur des pentes glissantes, le faisant parfois frôler la sortie de route.  Il a notamment fait volte-face sur le mariage pour tous sous la pression des militants de la Manif pour tous et a essayé de ménager ses partisans après les sifflets dont a été victime Alain Juppé lors d’un meeting à Bordeaux.

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