Présidence de l'UMP : Nicolas Sarkozy a une "obsession", le "rassemblement" de sa famille politique<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy a tenu 19 réunions publiques lors de la campagne
Nicolas Sarkozy a tenu 19 réunions publiques lors de la campagne
©Reuters

Ensemble tout devient possible

Dans une longue interview au Figaro publiée ce mercredi, il revient sur l'épisode des sifflets et estime qu'une guerre contre Alain Juppé serait "suicidaire".

Nicolas Sarkozy veut la victoire. Peu importe le score. "Et si c'est dès le premier tour, c'est encore mieux" lance-t-il. Mais pour l'élection du président de l'UMP qui a lieu samedi, l'ancien chef de l'Etat ne se "fixe pas d'ojectif". En revanche, comme il l'affirme dans une longue interview donnée au Figaro ce mercredi matin, il souhaite rassembler sa famille politique. Les guerres des chefs, il n'en veut plus.

Interrogé sur l'épisode des sifflets contre Alain Juppé samedi lors d'un de ses meetings à Bordeaux, il rétorque : "je n'aime pas les huées, celles-ci pas davantage que celles qui m'ont visé dans le passé. Mais nous sommes en 2014. Le temps des militants godillots est révolu! Nos adhérents et nos électeurs veulent exprimer ce qu'ils ressentent ; ils veulent se sentir libres de le dire. Je ne serai pas celui qui cherchera à les bâillonner". Et pourquoi ne pas avoir agi ? "Croyez-vous que cela soit si aisé d'interrompre une salle de 5000 personnes qui manifestent leurs désaccords sincères et spontanés avec l'orateur ? Au reste, ce n'est pas Alain Juppé qui a été sifflé, c'est ce qu'il a dit. Si j'avais dit la même chose, j'aurais été sifflé moi aussi".

Rappelant qu'il connaît Alain Juppé de longue date (1975), il explique qu'il n'y aura pas de guerre des chefs à l'UMP. "Nous avons certes des points de divergence dont nous débattrons peut-être un jour - après tout, ce serait légitime - mais il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'hostilité personnelle" dit-il avant de rappeler avec force : "je le dis solennellement, notre famille a besoin de tous ses talents. Personne ne pourra réussir seul. L'idée d'une guerre serait suicidaire".

Puis Nicolas Sarkozy s'en prend sans le nommer à François Bayrou. Se disant favorable à un rapprochement avec le centre, il souhaite cependant "un centre qui a choisi de s'opposer à la gauche sans ambiguïté et avec clarté". "Ne comparons pas l'UDI, qui a gouverné avec nous, et les dirigeants du MoDem, qui ont fait campagne contre nous" lance-t-il.

L'ancien président de la République évoque ensuite les primaires. Là encore, il tente de rassurer ses rivaux. "Je le redis: les primaires auront lieu, que personne n'en doute ou ne cherche à en faire un sujet de polémique. Elles auront lieu en 2016. Elles seront ouvertes, car des primaires qui ne seraient pas ouvertes se résumeraient à un vote interne. Elles seront organisées et contrôlées de la façon la plus consensuelle" détaille-t-il. 

Invité à répondre sur la Taubira, il répète dans cette interview qu'elle sera abrogé s'il revient à la tête de l'Etat en 2017. "Ma position a toujours été la réécriture de la loi Taubira car le problème du lien entre mariage et filiation n'est pas réglé comme l'ont montré les récentes décisions de la Cour de cassation et de la Cour européenne des droits de l'homme. Pour réécrire une loi, il faut bien abroger la précédente !" soutient-il. Conscient que certains de ses soutiens sont contre cette option, Nicolas Sarkozy répond : "dans le rassemblement tel que je le conçois, et surtout sur des sujets aussi personnels, personne ne sera obligé de renier ses convictions. L'autorité qui a tant manqué à notre famille politique doit permettre d'accepter les différences. Je veux porter une ligne d'équilibre qui encouragera chacun à faire un pas vers l'autre. Mon obsession, c'est le rassemblement". Réaffirmant vouloir "un nouveau Schengen", Nicolas Sarkozy rappelle enfin qu'il veut "harmoniser" et "renforcer" les politiques migratoires

Lu sur Le Figaro

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