Première journée mouvementée pour François Hollande à Dijon<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande, ici accompagné de François Rebsamen, visite Dijon lors d'un voyage de 2 jours
François Hollande, ici accompagné de François Rebsamen, visite Dijon lors d'un voyage de 2 jours
©Reuters

Chahuté

Le chef de l'Etat a pu mesurer l'attente et parfois les frustrations des Français, en visitant un quartier populaire de la préfecture de Bourgogne

Ce voyage était sensé être expérimentale : toutes les six à huit semaines, François Hollande entend désormais aller à la rencontre des Français lors de visites de deux jours, afin "d'expliquer le cap" de l'exécutif en "prenant le temps de l'écoute, du dialogue, de la pédagogie" selon un conseiller. Il a surtout été mouvementé : le chef de l'Etat a pu mesurer l'attente et parfois les frustrations des Français, en visitant un quartier populaire, "les Grésilles", exemple de rénovation urbaine, mais où le taux de chômage culmine à 32%. Pas d'effervescence pour l'accueillir, beaucoup de doléances d'habitants en difficulté et même quelques cris de colère. M. Hollande a ainsi été pris à partie par trois personnes qui lui ont demandé sans aménité où en étaient "ses promesses" avant d'être écartées sans ménagement par le service d'ordre.

"Je suis dans ce déplacement pour constater ce qui marche, ce qui avance mais pour entendre aussi les impatiences, les interrogations, les inquiétudes", a reconnu le président dans une déclaration à la presse d'à peine 5 minutes, à l'issue d'une visite d'entreprise, Oncodesign, en pointe dans la recherche de médicaments anti-cancéreux.

Lançant "un appel à la mobilisation", il a souligné que "la politique du gouvernement de Jean-Marc Ayrault a des instruments qui nous permettront à la fin de l'année d'atteindre nos objectifs". Il a réaffirmé dans la foulée celui "d'inverser la courbe du chômage" à la fin de l'année et d'arriver à 100.000 contrats emplois d'avenir, fin 2013, alors que pour l'heure 10.000 ont été signés.

François Rebsamen, chef de file des sénateurs socialistes, a pour sa part mis l'accent sur la nécessité de "donner du sens à l'action de l'exécutif", critiquant une certaine cacophonie au gouvernement, brocardée par l'opposition et de plus en plus mal ressentie dans la majorité. "Les ministres ne doivent pas annoncer des choses contradictoires les uns les autres. Il doit y avoir une cohérence renforcée sous l'autorité du Premier ministre", a insisté le maire de Dijon, dont le nom circulait en 2012 pour le ministère de l'Intérieur, finalement attribué à Manuel Valls.

M. Hollande devait présider lundi soir "un dîner républicain" auquel sont conviés les parlementaires du département (5 députés, 3 sénateurs) toutes couleurs politiques confondues. Mais la question du non-cumul des mandats n'est pas à l'ordre du jour, a promis M. Rebsamen. "Je lui ai déjà dit ce que j'avais à lui dire, je ne veux pas être taquin", a plaisanté le sénateur, farouche défenseur du cumul.

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