Pour Pierre Moscovici, une "confrontation" avec l'Allemagne est "contre-productive"<!-- --> | Atlantico.fr
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"Laisser croire que nous serions à la remorque de l''Allemagne n''a pas de sens", s'est exclamé le ministre de l'Economie.
"Laisser croire que nous serions à la remorque de l''Allemagne n''a pas de sens", s'est exclamé le ministre de l'Economie.
©Reuters

Paris-Berlin

Le ministre de l''économie et des finances était interrogé ce lundi matin sur le site internet du quotidien "Le Monde".

Le projet de texte du PS sur l'Europe qui préconise "l'affrontement démocratique" avec l'Allemagne pour assouplir les politiques d'austérité en Europe a suscité de vives réactions au sein de l'opposition, mais aussi au sein de l’exécutif par l"intermédiaire de Michel Sapin et Manuel Valls ce week-end.

Dans une interview accordée au Parisien, Manuel Valls appelait les socialistes à la responsabilité. "Oui pour un débat avec l’Allemagne, [...] En revanche, l’affrontement avec l’Allemagne, c’est non", avait-il déclaré. Invité d'Europe 1, Michel Sapin, le ministre du Travail, avait lui aussi averti : "Si un pays se replie sur lui-même, l'Allemagne sur elle-même ou la France sur elle-même, ça aboutira au pire." 

Ce lundi matin, c'est le ministre de l''économie et des finances Pierre Moscovici qui dénonce le texte du PS dans une interview accordée au Monde.fr :

"L''idée qu'il faudrait une "confrontation" avec l''Allemagne est fausse et totalement contre-productive", explique le ministre. "D'abord parce qu'elle part du présupposé inexact selon lequel nos difficultés viendraient pour l'essentiel de l''Allemagne. Ensuite, et surtout, parce qu''elle méconnaît la façon dont fonctionne l''Europe : l''Union européenne, c''est d''abord le fonctionnement des institutions communautaires ainsi que le dialogue et l'amitié entre nos deux pays, à partir de positions différentes le cas échéant, mais débouchant sur un compromis dont la qualité dépend de notre force de conviction.

A la question de savoir si la France avait des difficultés à être exigeante avec l'Allemagne, Pierre Moscovici insiste : "C'est totalement faux ! Depuis l''élection de François Hollande, nous exprimons des points de vue souvent différents de ceux de l''Allemagne, que ce soit sur la nécessité de réorienter la politique européenne en faveur de la croissance, ou sur la nécessité d''aller plus loin sur la question de l''Union bancaire.

"Laissercroire que nous serions à la remorque de l''Allemagne n''a pas de sens", conclut le ministre de l'Economie.

Lu sur Le Monde.fr

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