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Pour le patron de Renault, la compétitivité est "une question de survie"
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Mayday

Dans une interview au Figaro, Carlos Ghosn, le patron de Renault appelle à des mesures urgentes pour régler les problèmes de flexibilité et de coût du travail.

Carlos Ghosn, le PDG de Renault, n'a pas une vision d'avenir optimiste. Si la situation de son entreprise est, de ses propres mots, moins difficile que celle du grand rival PSA Peugeot Citroën, il nourrit des inquiétudes quant "à la  compétitivité en France (qui) est un sujet de survie", explique-t-il dans entretien au Figaro publié ce jeudi. "Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail", ajoute-t-il. "Aucun constructeur n'échappera au renforcement de sa compétitivité dans son pays d'origine", martèle le PDG de Renaud. 

Selon Carlos Ghosn le marché européen "devrait chuter d’environ 8% en 2012, alors que nous prévoyions une chute de 3% en début d’année, et de 6 à 7% en juillet. Malheureusement, nous ne voyons pas d’amélioration l’an prochain : le marché sera au mieux stable ou, plus probablement, légèrement en baisse". Résultat : Renault va probablement manquer son objectif d'une hausse de ses ventes mondiales cette année. Néanmoins Renault est aujourd'hui "profitable, en grande partie grâce à (son) alliance avec Nissan, mais aussi grâce au low-cost et à l'internationalisation du groupe" tempère Carlos Ghosn.

Face à la crise, "chaque constructeur a son problème" et si "pour certains, la réponse passe par des suppressions d'emplois ou des fermetures de sites", le problème de Renault "n'est pas tellement lié aux surcapacités de production". Pour l'heure, "nous nous adaptons actuellement avec de nombreuses journées non travaillées, du chômage partiel, des arrêts de production, un plan de réductions de coûts. Mais face à une situation qui risque de se prolonger, nous ne pouvons pas tenir le coup avec des mesures conjoncturelles", prévient-il.

"Nous attendons maintenant des choix et un plan d’action. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés sont connus. Nous avons un problème de coût du travail et nous avons besoin de flexibiliser le travail, notamment dans l’industrie: nous ne pouvons plus continuer comme cela", ajoute le PDG de Renaud, dont l'Etat est le premier actionnaire avec un peu plus de 15% du capital. 

Lu sur Le Figaro

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