Défaillance
Policier tué à Bruxelles : l'hôpital dit n'avoir pas été informé de la dangerosité du suspect
L'hôpital avait reçu l'assassin présumé d'un policier à Bruxelles jeudi quelques heures avant l'attaque.
Les circonstances de l'attaque qui a entraîné la mort d'un policier jeudi, font polémique en Belgique. Un policier a été tué et un autre blessé lors d'une attaque au couteau à Bruxelles, dans la soirée du jeudi 10 novembre. Le suspect, touché par un tir de riposte, a été interpellé et hospitalisé. Cet individu, présenté comme « Yassine M., né en 1990 à Bruxelles, de nationalité belge », a crié « Allah Akbar » en s'attaquant armé d'un couteau à deux policiers dans leur voiture arrêtée à un feu rouge.
Quelques heures avant l'attaque, l'homme avait été pris en charge par les Cliniques universitaires Saint-Luc. Celles-ci ont, dans un communiqué transmis à l'AFP samedi, tenu à "rappeler que tout patient qui se présente aux urgences est libre de les quitter à son initiative sauf s'il s'inscrivait dans le cadre d'une surveillance policière continue, ce qui n'était pas le cas dans le cadre de cette admission".
L'établissement sanitaire assure qu'"aucune consigne n'a été donnée par les autorités compétentes".
Le suspect s'était présenté dans la matinée dans un commissariat de la capitale belge en demandant à être "pris en charge au niveau psychologique", selon le parquet de Bruxelles, et avait, après avis d'un magistrat, été accompagné à l'hôpital Saint-Luc.
Selon l'hôpital, lorsque l'homme a été reçu par une infirmière, les policiers ont quitté le service des urgences "sans avoir jamais informé les membres du personnel des urgences de la dangerosité de la personne". L'homme a ensuite été placé "en salle d'attente pour patienter avant sa prise en charge psychiatrique" mais lorsque l'infirmière est revenue le chercher vingt minutes plus tard, il était parti. "L'évaluation psychiatrique n'a donc pas pu avoir lieu", souligne l'hôpital.
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