Pétrole russe : la Hongrie rejette la proposition de l'Union européenne "dans sa forme actuelle"<!-- --> | Atlantico.fr
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La Hongrie a rejeté la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle".
La Hongrie a rejeté la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle".
©Attila KISBENEDEK / AFP

"Complices de la Russie" ?

Le projet d'embargo européen progressif "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle", selon la Hongrie. L'Ukraine a immédiatement réagi, qualifiant les pays de l'UE qui refusent un embargo sur le pétrole russe de "complices" de crimes de guerre.

La Hongrie a rejeté ce mercredi la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique" du pays.

Kiev a indiqué que les pays de l'Union européenne qui refuserait un embargo sur le pétrole russe seront "complices" de crimes de guerre.

Le projet bruxellois "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères hongrois Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.

Une dérogation est proposée pour permettre à la Hongrie et à la Slovaquie de poursuivre leurs achats à la Russie pendant un certain temps. Ces deux pays sont totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba faute de connexions avec le reste de l'Union européenne, selon des précisons à l'AFP de deux responsables européens. 

La proposition a été transmise dans la nuit de mardi à mercredi aux Etats membres appelés à la valider. Elle doit être approuvée à l'unanimité. Des noms peuvent être retirés et des propositions atténuées. 

L'objectif est une entrée en vigueur pour la célébration de la 72ème journée de l'Europe le 9 mai. 

Cette date est aussi célébrée en Russie comme le "jour de la Victoire" sur l'Allemagne nazie.

La Commission européenne a préconisé "une interdiction de tout le pétrole russe, brut et raffiné, transporté par mer et par oléoduc", a précisé sa présidente Ursula von der Leyen devant les eurodéputés à Strasbourg. 

Depuis le début de l'invasion russe, la Hongrie, dont le Premier ministre nationaliste Viktor Orban a noué des liens étroits avec Vladimir Poutine, rejette fermement tout embargo sur le pétrole ou le gaz venus de Moscou. Selon le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, 65% du pétrole et 85% du gaz utilisés par la Hongrie proviennent de Russie.

Le Figaro

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