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Peter Praet, le chef économiste de la BCE estime que "la déflation arrive"
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Prévisions

Face à ce risque, la BCE étudie plusieurs options d'assouplissement quantitatif ou "QE", c'est-à-dire des achats d'actifs à très grande échelle.

Peter Praet, le chef économiste de la BCE a été très franc ce mercredi. "Les dernières mesures monétaires prises par la Banque centrale européenne pour relancer l'économie pourraient ne pas suffire, d'autant que la chute des prix du pétrole risque d'entraîner l'inflation en territoire négatif pendant une bonne partie de 2015" a-t-il expliqué dans une interview accordée au journal Börsen Zeitung et publiée ce mercredi.

Alors qu'il y a 3 mois, il affirmait qu'il "n'y avait pas de risque de déflation", Peter Praet a donc estimé que la déflation pouvait arriver. Un changement de ton radical. La BCE avait promis d'agir si les mesures déjà mises en oeuvre se révélaient insuffisantes et que les perspectives d'inflation se dégradaient. "Désormais nous avons un peu des deux" et "il y a le risque" a ajouté Praet.

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S'il restait de la marge pour baisser les taux, "il y aurait eu une décision unanime pour les réduire", note-t-il encore. "Si mon analyse est qu'il y a besoin d'une nouveau soutien monétaire, et si je suis disposé à réduire les taux mais que cela n'est plus possible, alors je ne dois pas être paralysé à l'idée que la seule option qui reste est l'achat d'obligations souveraines", poursuit-il.

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Egalement interrogé sur les politiques conduites par Paris, Peter Praet a répondu qu'"eFrance, le gouvernement prend pour la première fois de vrais risques politiques pour améliorer le marché du travail"Selon le banquier central, "il faut une réponse globale maintenant : toutes les autorités doivent assumer leurs responsabilités, au niveau budgétaire, structurel et monétaire".

Enfin, le chef économiste de la BCE a mis en garde contre la montée du populisme en Europe. "La montée du populisme devrait être un signal d'alarme. Les gouvernements doivent donner la priorité aux décisions politiques difficiles et mener à terme les réformes si nécessaires" a-t-il également soutenu. 

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Lu sur businessinsider.com

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